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«Les Femmes S’en Mêlent»: le festival rend hommage aux Pussy Riot

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Soirée de soutien au Point Ephémère

Un an après l’arrestation de trois membres des Pussy Riot, les soutiens ne faiblissent pas. Dans le cadre de la seizième édition du festival Les Femmes S’en Mêlent, une soirée artistique baptisée « Free Pussy Riot » rendra hommage au groupe punk féministe.

Au programme de la soirée : exposition de Victoria Lomasko sur le procès des Pussy Riot, projection des clips censurés en Russie, table ronde et rencontre avec les représentants de Russie-Libertés. Une discussion par vidéo-conférence avec Ekaterina Samoutsevitch sera également organisée avant que les groupes Tiger Bell, The History of Apple Pie et Novella se produisent sur scène. 

De nombreux artistes s’étaient déjà mobilisés pour apporter leur soutien aux trois activistes du groupe, comme la chanteuse canadienne Peaches, Byörk, Yoko Ono ou encore Madonna, qui avait déclaré lors d’un concert à Moscou en août dernier : « Je pense que ces trois filles ont fait quelque chose de courageux et je prie pour leur liberté ». 

Pussy Riot, symbole de la protestation contre Vladimir Poutine

Le 21 février 2012, Nadejda Tolokonnikova, Maria Alekhina et Ekaterina Samoutsevitch, membres du groupe punk féministe russe « Pussy Riot » étaient arrêtées pour hooligalisme après avoir fait une « prière punk » contre Vladimir Poutine dans une la Cathédrale du Christ-Saint-Sauveur de Moscou.

Jugées en août 2012, Nadejda Tolokonnikova, 23 ans, et Maria Alekhina, 25 ans, avaient été condamnées à deux ans de camp de travail pour « vandalisme motivé par la haine religieuse ». Libérée en octobre dernier, Ekaterina Samoutsevitch, troisième membre du mouvement contestataire, est depuis assignée à résidence à Moscou.

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Un message « politique, contestataire et féministe »

Interrogée par le journal L’Express la semaine dernière, la jeune femme de 30 ans a confié être « épuisée », passant ses journées à essayer de faire libérer ses deux amies. « Je passe mon temps à réunir des documents juridiques, je recherche des preuves, des témoignages, et tout ce qui pourrait les aider à sortir le plus rapidement possible », a-t-elle expliqué par Skype, précisant qu’elle n’avait pas de contact avec Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina : « Lorsque l’on est incarcéré dans un camp de travail, tout est fait en sorte pour que vous ne puissiez pas communiquer avec l’extérieur ».

La jeune femme a également rappelé que les Pussy Riot n’étaient pas « des monstres antéchrists, ce que peut penser la majorité des Russes », soulignant dans l’interview accordée à L’Express que leur message était « politique, contestataire et féministe ».

Les Pussy Riot libérées avant 2014 ?

Selon Ekaterina Samoutsevitch, ses deux amies pourraient être libérées par anticipation avant 2014. « La principale tâche consiste à obtenir la libération de Nadia et de Macha », a-t-elle expliqué dans une interview accordée à l‘AFP. « Je crois que si nous arrivons à organiser leur défense à un haut niveau, il y a une chance qu’elles soient libérées par anticipation, avant d’avoir purgé leur peine de deux ans », a-t-elle ajouté. L’agitation médiatique autour des Jeux Olympiques de Sotchi, qui se dérouleront en février 2014, permettra peut-être d’exercer une pression sur le régime de Vladimir Poutine : « Poutine doit toujours répondre aux mêmes questions gênantes concernant la libération des membres des Pussy Riot, et je pense qu’il va encore être interrogé là-dessus, en particulier avant les JO. Alors je ne sais pas comment les autorités vont réagir et ce qu’elles vont faire », se demande la jeune femme.

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