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Les pistes pour faire évoluer le droit des femmes en France

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Une « Convention Egalité 2013 » est organisée par Najat Vallaud Belkacem, ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Cet événement permettra d’échanger autour des outils de l’égalité qui sont mis en place par le gouvernement pour faire avancer l’égalité dans la tête et dans les faits.

« Convention Egalité 2013 »

« Nous le savons, les inégalités prennent racine dans les stéréotypes que nous apprenons dès le plus jeune âge. C’est pour cette raison que le ministère a choisi de placer cette première édition de la ‘Convention Egalité’ sous le signe de la jeunesse. Education, sport, culture, médias, réseaux sociaux : les inégalités sont présentes partout, les outils de l’égalité doivent l’être également », explique-t-on sur le site du ministère.

Seront présents à cette convention : Stéphane Troussel, président du Conseil Général du 93, Françoise Vouillot, spécialiste de l’orientation ou encore Brigitte Gresy, auteure du Traité du sexisme ordinaire. Ainsi que de nombreuses associations et structures engagées pour l’égalité : la Ligue de l’enseignement, l’Agence du Service Civique, le Haut Conseil à l’égalité femmes – hommes, l’Association HF Ile de France, les Editions Talents Hauts, le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, le Mix-Cité, le Planning Familial

Programme « ABCD de l’égalité »

Mais de nombreux autres chantiers sont en cours au ministère des droits des femmes. Mi-janvier, le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de Najat Vallaud Belkacem ont installé le comité de pilotage destiné à définir les modalités de mise en œuvre du programme « ABCD de l’égalité ». Inscrit dans le plan interministériel « une troisième génération des droits des femmes : vers une société de l’égalité réelle », le programme « ABCD de l’égalité » sera expérimenté à compter de la rentrée 2013 dans plusieurs académies.

« Il s’agit de faire prendre conscience aux enseignants de la force des stéréotypes liés au sexe qui engendrent des inégalités dans les parcours entre filles et garçons et plus tard entre femmes et hommes et de leur permettre de conduire auprès des élèves de primaire des actions de sensibilisation et d’apprentissage de l’égalité entre filles et garçons », précise le ministère.

Réduire l’écart de salaire entre hommes et femmes

Selon une étude Harris Interactive, pour le chausseur en ligne Sarenza, seuls 30% des Français jugent qu’il y a une réelle égalité des chances à l’embauche entre hommes et femmes et 17% qu’il y a une réelle égalité de salaires. Une inégalité que le gouvernement espère bien gommer en présentant le projet de loi transposant l’accord sur la sécurisation de l’emploi signé par les partenaires sociaux le 11 janvier.

« Conformément à la feuille de route de la grande conférence sociale qui avait identifié la multiplication des temps partiels comme l’un des éléments majeurs de la précarité des salariés et notamment des femmes (80% des salariés à temps partiel), l’accord conclu ce vendredi par les partenaires sociaux propose des moyens de régulation significatifs », explique le ministère des droits des femmes. « Ces dispositions vont permettre de réduire la précarité des salariés et d’agir sur les écarts de salaire entre les femmes et les hommes. La moitié des écarts entre les femmes et les hommes s’expliquent en effet par le temps partiel. »

Contre les violences faites aux femmes

L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) indiquait il y a un mois que 12,5 personnes de 18 à 75 ans sur 1000 déclarent avoir subi des actes de sévices physiques ou sexuels de la part de leur conjoint ou ancien conjoint, soit quelque 540 000 personnes, dont une large majorité de femmes (400 000). Une situation que le ministère a très tôt voulu combattre en lançant, le 30 novembre 2012, un plan global pour la protection des femmes victimes de violence.

Najat Vallaud Belkacem a aussi créé, par décret du 3 janvier dernier, une Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF). La MIPROF est destinée à « mieux connaître les violences » faites aux femmes et « les expérimentations qui ont fait leurs preuves » afin de la généraliser. C’est dans cette optique qu’elle anime, encourage et développe les initiatives locales pour améliorer l’accueil des victimes.

Bien d’autres initiatives ont été mises en place par le gouvernement, qu’il est possible de consulter sur le site du ministère.

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