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Les Veilleurs de Fukushima, mémoire vive de la catastrophe

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« Ils s’appellent Aimelle, Alex, Arnie, Borek, Cécile, Chris, Deedof, Dominique, Eddy, Florence, François, Guy, Hélios, Hugo, Jacques, Janick, Jeep, Jonathan, Jorge, Kloug, Luca, Nancy, Pascal, Patrick, Paul, Paulo, Pierre, Roland, Trifouillax, Ubick, Watura, etc. Ils sont les veilleurs de Fukushima ».

Ainsi écrivait, en juin 2011, le blogueur Pierre Fetet, fondateur du « Blog de Fukushima », entièrement consacré à la catastrophe nucléaire de Fukushima et à ses répercussions au Japon et dans le monde.

Deux ans après, les blogueurs veillent toujours

Dès le lendemain de la catastrophe nucléaire, survenue le 11 mars 2011, des dizaines de blogs francophones partaient à l’affût de la moindre information concernant le désastre ; depuis maintenant deux ans, ces blogueurs se tiennent informés et relaient ce qu’ils savent de la centrale de Fukushima Daiichi.

L’évènement, énormément médiatisé les premiers mois, a eu tendance à passer à la trappe des médias pendant ces deux dernières années. Ainsi sont nés ces « veilleurs de Fukushima » qui « inlassablement, à travers divers sites, forums, blogs, réseaux sociaux et vidéos, informent le monde sur cette catastrophe incroyable ».

« Ils tiennent la lampe de l’information allumée »

Selon les mots de Pierre Fetet, « les veilleurs de Fukushima se couchent plus tard, sortent moins et abusent de leur ordinateur. Ils se perfectionnent dans la lecture rapide et dans les langues étrangères pour essayer chaque jour de trier et décrypter l’actualité japonaise et internationale et proposer des explications sur les évènements. Ils sont devenus addicts de l’information, documentalistes, journalistes, chercheurs. Des liens se nouent, des réseaux se créent, la catastrophe de Fukushima s’inscrit dans la durée ».

A travers un portail hébergé sur Blogspot, ces veilleurs de Fukushima sont une mine d’informations. Collecte de données, traductions, vidéos étrangères sous-titrées, analyses techniques, critiques, dossiers : chaque blog présente l’information de diverses manières. Pour l’ensemble de ces personnes « motivées pour rechercher et diffuser de l’information sur la catastrophe de Fukushima par l’intermédiaire de la toile », le Japon, et la catastrophe nucléaire plus particulièrement, ne doivent pas être oubliés.

Pour Pierre Fetet, « les veilleurs de Fukushima tiennent la lampe de l’information allumée ». Il s’agit maintenant de ne pas l’éteindre.

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