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Mali: la France veut passer le relais à l’ONU

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Plus de deux mois après le début de l’opération Serval, le ministre des Affaires étrangères a évoqué, mardi 12 mars, un passage de relais des forces françaises combattantes à une force de l’ONU.

Une opération onusienne dès le mois de juin

Laurent Fabius a ainsi annoncé qu’une résolution portant sur une opération de maintien de la paix (OMP), pourrait être votée aux Nations unies en avril, avant d’être mise en application dès le mois de juin.

Cette opération « sera chapeautée par l’ONU et financée par les Nations unies, ce qui évidemment a un certain nombre de conséquences en ce qui nous concerne, » a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

La France prend en charge la majeure partie du conflit malien

Cette prise de relais aurait notamment des conséquences financières sur l’opération Serval. Depuis plus de deux mois, la France, premier pays à être intervenu, est la principale source de financement de cette guerre contre les terroristes. Au-delà de prendre en charge le fonctionnement de sa propre armée, la France a également engagé des dépenses pour supporter l’intervention du contingent de 2000 Tchadiens, engagé actuellement au nord du Mali pour combattre les derniers groupuscules terroristes retranchés dans le massif de l’Adrar des Ifoghas.

A la fin du mois de février, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déjà annoncé qu’en 45 jours de conflit, l’opération au Mali avait déjà couté « plus de 100 millions d’euros à la France ».

Le Burundi pourrait envoyer un contingent

« La force de sécurisation de l’ONU reprendra la Misma et pourra être étendue à d’autres, » a indiqué Laurent Fabius. Selon différentes sources, la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) pourrait être élargie et accueillir de nouveaux contingents, non prévus initialement, venus de différents pays.

Le Burundi s’est notamment porté volontaire, lors d’une visite du président Pierre Nkurunziza à Paris en début de semaine, pour envoyer un contingent de soldats au Mali.

La France gardera une présence sur le territoire malien

« Les troupes françaises n’ont pas vocation à rester éternellement au Mali, » a de nouveau confirmé Laurent Fabius, affirmant néanmoins que les forces françaises ne quitteraient pas définitivement le territoire malien mais pourront, « d’une manière ou d’une autre », garder une présence sur le territoire.

Le ministre des Affaires étrangères, comme le président François Hollande, ont affirmé à plusieurs reprises que le retrait des troupes pourrait démarrer « à partir du mois d’avril ».

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