A l’occasion de sa visite au Cameroun et au Nigeria, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a réaffirmé la « détermination » de la France a tout faire pour la libération des sept otages français enlevés au Cameroun en février dernier. Laurent Fabius a également affirmé que la « discrétion » était de rigueur dans les opérations que mènent actuellement les services français pour retrouver les otages français.
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Le sort de la famille d’otages français, enlevés le 19 février dernier, a été au cœur de la visite du ministre des Affaires étrangères français au Cameroun, samedi 16 mars.
Détermination et discrétion
A Yaoundé, alors qu’il a rendu visite au président Paul Biya et à l’ambassadeur français au Cameroun, Laurent Fabius a réaffirmé que la France devait faire preuve de « détermination et de discrétion » pour libérer les sept Français retenus au nord du Cameroun.
« Tout notre effort aux uns et aux autres doit être tendu vers la libération de nos compatriotes. Dans ce genre d’affaire, il faut à la fois beaucoup de détermination et de discrétion, c’est la règle que nous suivons, » a déclaré le chef de la diplomatie française à l’occasion d’une conférence de presse dans la résidence de l’ambassadeur français à Yaoundé.
« Je réaffirme notre souhait que très très vite la libération puisse avoir lieu pour des raisons simplement humaines. Je crois que c’est vraiment l’objectif numéro 1, » a-t-il affirmé.
Sept Français dont le plus jeune a moins de 5 ans
Abordant sa rencontre avec le président camerounais Paul Biya, Laurent Fabius a affirmé : « Nous avons bien évidemment parlé de la situation de nos compatriotes mais je souhaite rester sur cette ligne de discrétion […] Il faut avoir à l’esprit […] que parmi les sept personnes enlevées il y a quatre enfants dont le plus petit est âgé de moins de 5 ans. »
Enlevés le 19 février dernier, les sept Français, tous membres d’une même famille, se trouvaient à Dabanga, au nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria.
Expatriés à Yaoundé, les Français venaient de visiter le parc national de Waza, réputé pour ses nombreux animaux.
Les otages seraient retenus au Nigeria
Le 25 février, soit six jours après l’enlèvement, des individus se réclamant de la secte islamiste Boko Haram, qui sévit habituellement au nord du Nigeria, ont revendiqué l’enlèvement de la famille française par la diffusion d’une vidéo.
En échange de la vie des otages, le groupe islamiste réclame la libération de plusieurs djihadistes détenus au Nigeria et au Cameroun.
Les otages seraient, selon toute vraisemblance, actuellement au Nigeria, bien qu’il soit impossible de déterminer exactement l’endroit dans lequel ils seraient retenus.
La situation des sept Français a également été à l’ordre du jour de la visite de Laurent Fabius au Nigeria.
