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Pourquoi tant de secrets autour de l’hospitalisation de Nelson Mandela?

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L’état de santé de Nelson Mandela est entouré d’un très grand secret alors que ce dernier entame sa deuxième journée d’hospitalisation, vendredi 29 mars.

Jacob Zuma appelle à la prière

Après une rechute de son infection pulmonaire, le prix Nobel de la paix a été transféré dans un hôpital, dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28 mars. Mais depuis, les informations se font rares et les déclarations évasives, mis à part les appels à la prière de l’actuel président Jacob Zuma.

Selon ce dernier, Nelson Mandela réagirait « positivement au traitement » et resterait « soigné et en observation à l’hôpital ».

Les rumeurs vont alors bon train, amplifiées par le manque d’informations autour de celui qui est toujours surnommé « Madiba ». Personne ne sait dans quel hôpital il est actuellement soigné et les noms et spécialités des médecins qui s’occupent actuellement de lui ont également été tenus secrets.

Madiba « n’est plus un jeune homme »

L’inquiétude est à son comble en Afrique du Sud. Nelson Mandela avait déjà passé 18 jours à l’hôpital en décembre dernier et ils sont nombreux à penser qu’à 94 ans, une rechute n’est jamais bon signe.

Les déclarations du gouvernement ont jusqu’à présent tenté de rassurer les Sud-Africains. Interrogé par la BBC, le président Jacob Zuma a enjoint « le pays » à « ne pas céder à la panique » car « Nelson Mandela est entre de bonnes mains. »

« Il a été à l’hôpital pour un contrôle. Il est là-bas et réagit très bien au traitement. C’est une bonne nouvelle. Et bien sûr, il a des inquiétudes mais il faut garder à l’esprit que Madiba n’est plus depuis longtemps un jeune homme, » a ajouté le président sud-africain.

Ce climat alimente les spéculations

Le gouvernement semble vouloir jouer la carte du secret, officiellement afin de protéger la vie privée de l’ancien président. Dans le passé pourtant, les différents problèmes de santé du président ont déjà donné lieu à plusieurs mouvements de panique dans le pays.

En janvier 2011 notamment, le président Zuma avait subi une grande salve de critiques pour n’avoir pas donné de nouvelles du prix Nobel, alors que celui-ci avait été hospitalisé.

Selon plusieurs experts, cette stratégie pourrait donc conduire à un nouveau sentiment de panique. Pur Lucy Holborn, chercheuse à l’Institut sud-africain pour les relations entre les races (SAIRR), interrogée par l’Afp, « ne pas être ouverts conduit uniquement à alimenter les spéculations. »

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