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Un Sud-Américain au Vatican, l’évènement est inédit. D’autant plus inédit que le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio n’avait été que très peu souvent cité parmi la liste des « papabili » qui s’est constituée dès l’annonce de la démission de son prédécesseur Benoît XVI.
L’Union européenne réagit en premier
A peine apparu sur la loggia de la basilique Saint Pierre, les réactions du monde entier se multipliaient pour féliciter le nouveau pape, François.
L’Union européenne a été la première organisation à saluer l’élection du nouveau pape. Dans un communiqué commun, le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont témoigné de leur confiance envers le successeur de Benoît XVI.
« Nous vous souhaitons un pontificat long et béni, qui permettra à votre Sainteté et à l’Église catholique de défendre et de promouvoir les valeurs fondamentales de paix, de solidarité et de dignité humaine, » ont-ils écrit avant d’ajouter : « Nous sommes convaincus que votre Sainteté continuera avec force et détermination le travail de votre prédécesseur en rapprochant les peuples et les religions du monde. »
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a souhaité, dans un communiqué, que le pape François poursuive sa mission de « dialogue entre les religions […] comme son prédécesseur Benoît XVI. »
« Nous avons de nombreux objectifs en commun, parmi lesquels la promotion de la paix, de la justice sociale et des droits de l’homme, et l’éradication de la pauvreté et de la faim, » a ajouté Ban Ki-moon.
Barack Obama salue l’élection d’un pape sud-américain
Aux Etats-Unis, le président Barack Obama, qui avait estimé quelques jours auparavant qu’un pape américain serait tout aussi capable qu’un pape européen, a salué l’élection de l’archevêque de Buenos Aires, estimant que ce choix témoignait de « la force et la vitalité » de l’Amérique du Sud.
« En tant que champion de la cause des pauvres et des plus vulnérables d’entre nous, il continuera à porter le message d’amour et de compassion qui a été source d’inspiration pour le monde depuis plus de 2000 ans, » a ajouté le président des Etats-Unis.
Le président français a également adressé, dans un communiqué, ses « félicitations les plus chaleureuses, » au nouveau pape ainsi que ses « vœux très sincères pour la haute mission qui vient de lui être confiée à la tête de l’Eglise catholique pour faire face aux défis du monde contemporain. »
Dans son communiqué, François Hollande indique également que « la France, fidèle à son histoire et aux principes universels de liberté, d’égalité et de fraternité qui fondent son action dans le monde, poursuivra le dialogue confiant qu’elle a toujours entretenu avec le Saint-Siège, au service de la paix, de la justice, de la solidarité et de la dignité de l’homme. »
L’Amérique latine, « continent de l’espérance »
En Amérique Latine, la nouvelle de l’élection du pape est arrivée en milieu de journée. Les scènes de liesse se sont multipliées dans la capitale, Buenos Aires. Cristina Kirchner, présidente argentine, connue pour s’être opposée frontalement à l’archevêque de Buenos Aires notamment sur la question du mariage homosexuel, a souhaité à son compatriote de nouveau pape une « tâche pastorale fructueuse dans l’exercice de si grandes responsabilités à la recherche de la justice, de l’égalité, de la fraternité et de la paix de l’humanité. »
Plus au nord, au Brésil, qui espérait beaucoup voir le cardinal de Sao Paulo choisi lors du conclave, la Conférence épiscopale a salué François en tant que premier pape latino-américain et né sur le « continent de l’espérance. »