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Référendum: les Suisses se prononcent pour la fin des parachutes dorés

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Les Suisses se sont massivement prononcés contre les rémunérations abusives des patrons de leurs sociétés, qu’elles soient cotées dans leur pays ou à l’étranger, lors d’un référendum organisé dimanche 3 mars.

Près de 70% des citoyens se mobilisent contre les parachutes dorés

La majorité du peuple et des cantons ont approuvé une proposition de modification de loi. L’initiative Minder, qui porte le nom du sénateur qui a proposé la réforme, a été acceptée par 67,9% des citoyens ainsi que par la totalité des cantons.

Désormais validé, le Parlement suisse aura la charge de transformer le projet en texte de loi.

La rémunération des chefs d’entreprise décidées par les actionnaires

Le texte de loi voté par les Suisses implique ainsi que la durée du mandat des membres du conseil d’administration d’une entreprise devra désormais être limitée à un an. D’autre part, certaines formes de rémunérations, telles que les indemnités de départ ou les primes d’achat d’entreprises seront également interdites.

Les rémunérations du conseil d’administration, comme celles de la direction d’une entreprise devront en outre être approuvées par l’ensemble des actionnaires, réunis en assemblée générale annuelle. En cas d’infraction à cette nouvelle règle, des peines allant de six ans de salaire à trois ans de prison pourront être appliquées.

La fin des privilèges en Suisse

« Le peuple a décidé de donner un signal fort envers les conseils d’administration, le conseil fédéral [gouvernement] et le Parlement, » a déclaré le sénateur Thomas Minder, interrogé par la télévision.

La mobilisation des Suisses a été soulevée fin février lorsque Daniel Vasella, président du groupe pharmaceutique Novartis, qui quittera bientôt ses fonctions, après avoir été le chef d’entreprise le mieux payé du pays, s’est vu attribué un parachute doré de 72 millions de francs suisses (60 millions d’euros).

Face à l’émoi suscité en Suisse par cette affaire, le chef d’entreprise a finalement renoncé à son parachute. Côté gouvernemental, l’initiative populaire a également suscité une vive polémique. Les parlementaires, majoritairement opposés au référendum, ont établi un autre projet moins strict.

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