Site icon La Revue Internationale

Robert Sarah, le cardinal des chrétiens persécutés

[image:1,l]

Les papes africains ont été peu nombreux dans l’histoire. On en compte trois, voire deux, Victor 1er, un berbère d’Afrique du Nord né aux alentours de 199 après Jésus Christ, Miltiade, 32ème pape, et Gélase 1er, un pape qui a dirigé l’Eglise pendant quatre ans, entre 492 et 496.

Un cardinal engagé dans le conflit syrien au nom du pape

Aucun pape depuis. Pourtant, l’ouverture du conclave qui sera chargé de trouver un successeur à Benoît XVI pourrait bien marquer ici un changement.

Les noms de quelques cardinaux africains reviennent régulièrement pour l’élection du futur pape. Parmi eux, le cardinal Robert Sarah.

Ce Guinéen de 67 ans est président du Conseil pontifical Cor Unum, un organe de la curie romaine qui distribue notamment les aides de l’Eglise en faveur des populations ou régions défavorisées, depuis 2010.

C’est notamment lui qui, en novembre dernier, a été envoyé en mission par le pape Benoît XVI au Liban, afin de délivrer une aide d’1 million de dollars aux associations qui œuvrent pour les réfugiés syriens.

Le cardinal Robert Sarah était resté quelques jours afin de rencontrer des réfugiés et organiser l’aide de l’Eglise sur place.

Jeune prêtre, plus jeune évêque

Né le 15 juin 1945, à Ourouss, dans le nord de la Guinée, Robert Sarah a été ordonné le 20 juillet 1969, à 24 ans. Il ne reste simple prêtre que 10 ans et, le 13 août 1979, il est nommé archevêque de Conakry, capitale guinéenne, par le pape de l’époque, Jean-Paul II. Il n’a alors que 34 ans, il est, à l’époque, le plus jeune évêque au monde. Il occupera cette fonction jusqu’en 2001.

Puis la curie romaine l’appelle et il rejoint la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, en tant que secrétaire.

C’est Benoît XVI qui fera de Robert Sarah un cardinal, le 20 novembre 2010. Il devient alors cardinal-diacre de San Giovanni Bosco in via Tuscolana.

Le cardinal des persécutés

Ce fervent défenseur de la liberté et des droits de l’Homme connaît bien les situations de crise et la persécution des chrétiens. Lorsqu’il est sacré évêque, en 1979, la Guinée est dirigée par le dictateur communiste Sékou Touré, connu pour avoir mené une violente répression à l’encontre des chrétiens. A cette époque, son courage et sa détermination face au dictateur en place ont été très remarqués.

Engagé contre le mariage homosexuel

Le cardinal Robert Sarah s’est également fait remarquer récemment pour ses positions fermes contre le mariage homosexuel.

Dans une récente déclaration, ce dernier décrivait le débat français ainsi : « ces jours derniers encore, […] une volonté de démonter le mariage et la famille veut arriver à démanteler la différence naturelle entre homme et femme, pour parvenir à une équivalence du mariage naturel avec la coexistence homosexuelle. Tout cela conduit l’Occident à la décadence morale. »

Quitter la version mobile