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Ségolène Royal se confie dans un livre à paraître au printemps

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L’ex-candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, s’apprête à sortir un nouveau livre « Ce que je dois », chez Grasset. Une occasion pour l’ancienne candidate de faire le deuil de certaines épreuves lourdes tant pour sa vie politique que personnelle.

Pourquoi un livre ?

« L’idée de ce livre est née de la question que m’ont tant de fois posée des proches comme des inconnus, des militants et des citoyens, en France et hors de France : « Comment faites-vous ? ». Pour tenir ? Pour encaisser ? Pour repartir ? Avec ce mot de « courage », qui revient sans cesse », explique-t-elle. « Longtemps, j’ai répondu que l’engagement politique est fait de succès et d’insuccès qu’il faut savoir accueillir, dans toute la mesure du possible, avec une égale sérénité et en gardant son cap. Longtemps, j’ai dit aussi que les solides convictions qui me portent et les idées que je veux mettre au service de mon pays sont le seul secret de la force qu’on me prête car la cause, toujours, est plus grande que nous. »

« Mais je m’inscris dans une histoire jalonnée de repères forts et dont certaines figures, pour lesquelles j’éprouve une tendresse particulière, m’inspirent depuis bien longtemps ; elles continuent d’influer sur ma vision du monde et ma conduite politique. Notoires ou inconnues, « belles personnes » d’hier et d’aujourd’hui, elles ont en commun d’avoir osé l’espoir, parfois quand tout semblait perdu. C’est vers elles que je me tourne aujourd’hui : c’est une dette ; c’est un partage ; et c’est un combat. »

Vie politique très difficile

Le 20 février dernier, elle déclarait sur France Inter : « On n’imagine jamais la difficulté des coups qu’on peut prendre dans la vie politique ». Mais elle ne veut rien lâcher : « Je crois avoir la volonté, le courage et la ténacité nécessaires pour continuer à agir au profit des idées que je crois bonnes pour notre pays », explique-t-elle. Un programme qu’elle devrait détailler dans son livre.

Mais c’est aussi sur sa défaite de 2007 qu’elle reviendra. « C’était une campagne très organisée, le choix du mot était travaillé par la droite, par les conseillers en communication », a-t-elle lancé, ce mardi 5 mars sur France 2. « Bourde, ça rime avec ‘gourde’. Systématiquement, lorsque je faisais une erreur, c’était une bourde. Pour faire entendre aux gens que c’est une gourde. »

Des souvenirs douloureux pour la vice-présidente de la Banque publique d’investissement (BPI) ? « C’est à la fois un souvenir extraordinaire, parce que mener une campagne présidentielle avec des millions de gens qui sont là à partager une espérance c’est extraordinaire », a-t-elle ajouté. « Et, en même temps, ce sont des moments très durs pour une femme. J’ai senti beaucoup de machisme. Il faut que les mentalités évoluent. J’ai parfois entendu : ‘est-ce que c’est la place d’une mère de quatre enfants ? »

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