Site icon La Revue Internationale

Transport de demain: entre véhicules autonomes et voitures volantes

[image:1,l]

Ce concept faisait fantasmer les réalisateurs de films de science-fiction depuis longtemps, mais ils devront bientôt imaginer d’autres technologies pour figurer le futur dans leurs productions. Car c’est un fait : l’arrivée de la voiture autonome sur nos routes n’est plus qu’une question d’années.

Audi présente un prototype avancé

L’un des derniers prototypes est celui d’Audi, présenté lors du dernier salon high-tech de Las Vegas (CES). Équipée d’un régulateur de vitesse adaptif et de capteurs radars et à ultrasons, cette voiture est capable de rouler à près de 60 km/h sans aucune intervention humaine.

Ce modèle du futur permettrait, dans un premier temps, de confier le volant à l’intelligence artificielle du véhicule pendant les embouteillages, où lors de trajets simples en centre-ville.

Une Google Car entièrement autonome

Afin de montrer la viabilité de son propre prototype, Google, pourtant peu habitué au marché automobile, n’a pas hésité à faire tester son modèle… par un aveugle. En effet, de l’autre côté de l’Atlantique, la Google Car a déjà obtenu l’autorisation de circuler dans trois États, dont la Californie, et a effectué plus de 300 000 km.

[image:2,l]

Également bardée de divers capteurs et systèmes automatisés, le véhicule permet de se déplacer de façon complètement autonome. Une technologie qui est aujourd’hui considérée par bon nombre de constructeurs : Toyota, Volvo, Continental, tous ont développé des prototypes, même si la plupart avouent s’en servir uniquement pour améliorer la sécurité des modèles « traditionnels ».

Pas avant 2015 ou 2025

Concernant le délai d’attente pour la commercialisation de ces voitures autonomes, experts et constructeurs ne parlent pas d’une même voix. Car si les plus optimistes l’envisagent déjà pour 2015, d’autres imaginent mal le marché automobile envahi par ces véhicules-robots avant 2025, notamment à cause de la législation et de la capacité d’adaptation des usagers.

PPlane : un « Avionlib » automatique

Mais le syndrome de l’automatisation ne touche pas uniquement l’automobile. Depuis peu, c’est l’aviation qui a été touchée par la frénésie utopiste. Le projet PPlane, dévoilé il y a à peine un mois dans les médias, vise à mettre en libre utilisation de petits aéronefs autonomes, à la manière d’un « Avionlib ».

Ce projet développé par l’Onera permettrait à l’utilisateur de réserver un véhicule via smartphone pour des trajets province-province. Les chercheurs européens préviennent néanmoins : si le modèle devrait être techniquement prêt en 2030, il ne serait pas mis en service avant 2050.

[image:3,l]

Et les voitures volantes ?

Car la vraie question est bien celle-ci : pourquoi continuer à rouler quand on peut voler ? Quitte à révolutionner l’automobile, autant le faire de façon radicale.

C’est du moins le point de vue de certains qui ont déjà commencé à plancher sur des modèles de véhicules planants ou volants destinés à une conduite urbaine. Et il ne s’agit pas que d’utopistes illuminés : le constructeur Volkswagen a lui-même lancé un concours en Chine en mai 2012, dans lequel il invitait les participants à penser le projet de voiture de demain. Le véhicule Overboard, dessiné par une étudiante, avait été retenu. Des projets qui, bien souvent, intègrent l’autonomie du véhicule dans les plans de base.

[image:4,l]

Voitures-avions et voitures-hélicoptères

Des projets plus ou moins crédibles voient le jour un peu partout dans le monde. Rien qu’en France, un ingénieur toulousain, Michel Aguilar, s’est lancé dans un véhicule hybride mi-voiture mi-avion. Grâce à de petits réacteurs thermonucléaires, le Xplorair, un aéronef monoplace, pourrait décoller et atterrir afin d’éviter les embouteillages, voler à 2500 mètres d’altitude à près de 200 km/h et consommer un biocarburant à base d’algues.

D’autres prototypes de véhicules volants ont été développés aux États-Unis, et notamment une voiture-hélicoptère et un petit avion aux ailes pliables pour permettre, une fois au sol, de se faufiler dans la circulation. 

Reste à savoir si les agents de circulation évolueront en même temps que la technologie pour surveiller de près les conducteurs du futur…

Quitter la version mobile