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Un an après Merah, Toulouse rend hommage à sa première victime

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Il y a un an, Mohamed Merah faisait sa première victime. A l’époque, il n’était alors que « le tueur au scooter » et la presse relayait la mort du parachutiste Imad Ibn Ziaten, ce lundi 11 mars 2012, comme un simple fait divers.

« Mort pour le service de la nation »

Les jours qui suivirent firent ensuite de ce jeune homme de 24 ans un terroriste déterminé, faisant en tout sept victimes, entre Toulouse et Montauban.

Pour commémorer la mort de cette première victime, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian se rendra à Toulouse, lundi 11 mars, afin de présider la cérémonie de remise de la légion d’honneur, à titre posthume, à l’adjudant Ibn Ziaten, « mort pour le service de la nation » selon un titre créé spécialement cette année.

Dans la journée, le maire de Toulouse, Pierre Cohen, révélera également une plaque commémorative en hommage au parachutiste tué, en présence de sa famille. Pour finit les cérémonies commémoratives, une marche blanche se déroulera le dimanche 17 mars.

La semaine sanglante de Mohamed Merah

Après le meurtre de ce premier parachutiste, Mohamed Merah avait poursuivi son action sanglante en assassinant, de sang-froid, deux autres parachutistes. Le 15 mars, à Montauban, Abel Chennouf et Mohamed Legouade ont également été tués. Alors qu’une véritable chasse à l’homme est engagée pour retrouver l’auteur du crime, Mohamed Merah termine sa course en assassinant, le 19 mars, quatre personnes de confession juive, dans une école de Toulouse.

Le 22 mars, retranché dans son appartement de Toulouse, Mohamed Merah a été tué après plusieurs heures d’une action du Raid.

« On ne mélange pas l’islam avec la haine »

Depuis la mort de son fils, Latifa Ibn Ziaten, a entamé un combat pour la défense d’un islam sans violence. Dans un livre paru récemment, la mère du premier parachutiste tué a refusé de mettre en cause la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), qui n’aurait pas suffisamment surveillé le jeune terroriste avant qu’il ne passe à l’acte. « Je ne peux pas dire que les policiers ou les autorités n’ont pas fait leur travail, » a-t-elle souvent déclaré, affirmant que les parents de Mohamed Merah étaient les premiers coupables des crimes de leur fils.

Grâce à une association à son nom, créée depuis, Latifa Ibn Ziaten œuvre désormais à rappeler que « l’islam est pour la paix, l’amour, le partage, le respect, » en allant à la rencontre de jeunes des quartiers. « On ne mélange pas l’islam avec la haine, » rappelle-t-elle fréquemment.

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