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Une puce électronique pour retrouver l’usage de membres paralysés

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Il aura fallu trois années de recherche au professeur Bernard pour mettre au point un bijou de technologie qui représente désormais l’espoir de nombreux malades. Une puce électronique, dix fois plus fine qu’un cheveu et qui, implantée dans le cerveau, devrait permettre de mieux comprendre l’activité électrique que ce dernier génère.

Une révolution

Pour les personnes atteintes d’épilepsies, cette puce pourrait, à terme, permettre une meilleure compréhension de la maladie et donc la mise au point d’un traitement plus efficace.

Directeur de l’institut des neurosciences des systèmes de l’université d’Aix-Marseille, Christophe Bernard affirme que son outil technologique pourra révolutionner la science.

« Le problème avec les électrodes classiques posées à la surface du crâne, c’est que le signal peut-être brouillé et parfois perdu. Avec la puce posée à la surface du cerveau, le signal est 10 fois plus amplifié, » explique le chercheur.

Comprendre les cerveaux épileptiques

« Plus l’information du signal électrique est riche, plus on peut faire des choses avec, » ajoute-t-il. Et dans ce cas, cette puce électronique microscopique, non rejetée par le cerveau, selon des tests cliniques effectués sur des rats, pourra permettre aux chercheurs « de mieux comprendre certains cas cliniques. »

Premier objectif : l’épilepsie. « 30 % d’entre eux (des malades) résistent aux traitements, indique le médecin. Si le nouveau procédé permet un meilleur enregistrement de leur activité cérébrale, on saura mieux les guérir. »

« Le chemin est encore long »

Ais le professeur Bernard voit encore plus loi et selon lui, cette puce pourrait un jour permettre de contourner les cas de paralysie. « Ce n’est pas de la science-fiction» assure le médecin.

« Dans le futur, la puce pourra piloter des membres artificiels. L’information captée dans le cerveau sera retransmise de manière automatique au bras, » et permettre à certains handicapés moteurs de retrouver l’usage de leurs membres grâce à une simple greffe d’une puce invisible.

Pour cela, la science doit encore franchir de nombreuses étapes et, assure le médecin, « le chemin est encore long. »

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