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Affaire Cassez: des policiers devant la justice mexicaine

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Une vingtaine de policiers et de fonctionnaires impliqués

Deux mois après la libération de Florence Cassez, les policiers à l’origine de l’arrestation de la Française en 2005 sont dans le viseur de la justice mexicaine. Une information judiciaire a été ouverte à l’encontre d’une vingtaine de policiers et de fonctionnaires impliqués dans l’arrestation faite dans des circonstances irrégulières de celle qui aura passé plus de sept ans sous les barreaux

« Obstruction à la justice »

Le parquet a « commencé une enquête préliminaire sur le cas Florence Cassez », a indiqué dans la presse locale Ricardo García Cervantes, le sous-procureur chargé des droits de l’Homme au ministère de la Justice. Ouverte pour « obstruction à la justice », cette enquête fait suite à la plainte déposée en mars dernier par la Commission nationale mexicaine des droits de l’Homme (CNDH) contre 21 policiers et fonctionnaires pour les « probables délits » et « fautes administratives » commises dans le cadre de l’affaire Florence Cassez.

En ligne de mire notamment : l’ancien ministre Genaro Garcia Luna, ministre de la Sécurité publique de l’ex-président Felipe Calderon de 2006 à 2012, qui occupait à l’époque de l’affaire le poste de directeur général de l‘Agence fédérale d’investigation (AFI).

Mise en scène télévisée de l’arrestation de Florence Cassez

Le président de la CNDH Raul Plascencia aborde dans sa plainte la « mise en scène contraire à la réalité ». Le 9 décembre 2005, l’interpellation de Florence Cassez, de son ancien compagnon Israel Vallarta, ainsi que la libération de trois otages avaient été présentés à la télévision comme un direct dans un ranch près de Mexico. Mais en réalité l’interpellation avait eu la veille, sur une route. Cette mise en scène avait valu le surnom de « scénariste » à Genaro Garcia Luna.

Parmi les autres fonctionnaires impliqués figurent Luis Cardenas Palomino, à l’époque chef de l’Unité des recherches de Agence fédérale d’investigation (AFI), ainsi que le directeur général des enquêtes policières et le directeur des opérations spéciales.

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