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Avec à peine plus de 800 habitants, le micro-État du Vatican n’est certainement pas le pays où l’activité sur Internet est la plus développée. Raison de plus pour prêter attention à ce qu’il se passe sur les connexions vaticanes.
Cardinaux cinéphiles
Cette enquête, le site TorrentFreak l’a menée et en a tiré la conclusion suivante : si « Tu ne tueras point » est bien inscrit dans les préceptes catholiques, « Tu ne téléchargeras point illégalement » reste lui à ajouter aux Dix commandements.
Car au Vatican, les habitants, composés quasiment exclusivement des membres du clergé et de la Garde suisse, sont loin d’être déconnectés de l’actualité. Les derniers films ? Ils les ont tous vus, même les moins « catholiques » comme Django Unchained de Taratino. Et sans attendre la sortie officielle du DVD, bien sûr.
Les séries, les jeux vidéo… et le porno
En observant les flux de téléchargement des adresses IP vaticanes, TorrentFreak a également repéré que les prêtres, les cardinaux ou les gardes suisses étaient eux-aussi fans des séries américaines, mais aussi, à moindre mesure, de musique et de jeux vidéo.
Mais le plus surprenant reste à venir : car au milieu des téléchargements, certains fichiers ont retenu l’attention de TorrentFreak. Loin de ne s’intéresser qu’aux productions hollywoodiennes, les cardinaux semblent également avoir un goût pour de plus petites productions pour adultes, de celles que l’on n’attendrait pas à trouver au Vatican.
Peut-être de fausses adresses
Certains noms de fichiers évoquent en effet des contenus pornographiques, téléchargés sur des adresses IP du Vatican. Par qui ? Impossible de le savoir, ne serait-ce que pour la protection des données personnelles. D’autant plus qu’il pourrait s’agir de fausses adresses IP utilisées par des internautes ne résidant pas dans la cité du pape.
Une préférence pour le sadomasochisme ? Peut-être, l’un des fichiers étant clairement intitulé « BDSM », l’abréviation anglaise pour ces pratiques qui incluent non pas soutane et goupillon mais plutôt cuir noir et martinets.
Prêtres et hackers : même combat ?
En avril 2011, le site Slate.fr citait le père Antonio Spadaro. Et celui-ci affirmait que la philosophie du hacking était « taquine mais engagée, encourageait la créativité et le partage et s’opposait aux modèles de contrôle, de concurrence et de propriété privée. »