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Aux États-Unis, des audiences pour éviter les «affaires Cahuzac»

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Depuis quelques jours, la classe politique française trouve bien trop de cadavres dans les placards. Après les aveux de Jérôme Cahuzac, sa proximité avec l’ex du GUD Philippe Péninque, l’implication du trésorier de campagne de François Hollande dans une potentielle fraude fiscale aux Caïmans, le feuilleton politique semble réserver chaque jour de nouveaux rebondissements.

Pas de surprise dans la politique américaine

Aux États-Unis, les dirigeants sont moins enclins à la surprise. D’aucuns diront que la vie politique doit y être bien monotone sans ses trépidantes tribulations, mais elle a au moins l’avantage de ne pas trop surprendre la classe politique.

Des « hearings » pour confirmer les nominations

Alors que François Hollande envisage de rendre publiques les déclarations de patrimoine, le système américain est lui basé sur un interrogatoire éprouvant, passé par quiconque s’apprête à briguer un poste à hautes responsabilités.

Les « hearings » sont ces audiences de confirmation des nominations présidentielles. Au Sénat, chaque commission fait ainsi passer aux hommes nommés par l’exécutif une audience de plusieurs heures, durant laquelle seront disséqués le passé et les opinions des prétendants aux hautes fonctions.

Chuck Hagel : sept heures d’audience

L’un de ces dernier « hearings » en date est celui de l’actuel secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, en février dernier. Pendant plus de sept heures, le Sénat avait décortiqué les positions de l’aspirant à la Défense sur Israël, la doctrine nucléaire, son hostilité à l’Iran, la guerre au Mali ou encore la Syrie. La question du patrimoine et des précédents avec la justice était également mentionnés.

Chaque audition est scrupuleusement archivée au Sénat et peut être consultée au moindre doute sur la conduite du politicien. Une manière de se prévaloir de toute mauvaise surprise qui pourrait éclabousser la tête de l’exécutif, mais aussi de régler ses comptes en dehors de la scène publique

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