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Le doute plane toujours quant au retour éventuel de Jérôme Cahuzac à l’Assemblée Nationale. Ce dernier, actuellement en fuite de Paris à la suite de la révélation de l’existence de comptes bancaires à son nom en Suisse et à Singapour, n’a actuellement jamais donné de réponse quant à ses volontés politiques sur ce sujet.
« Une indécence ce terrible »
Interrogé vendredi 12 avril sur RTL, le Premier ministre a été interrogé sur ce sujet.
« Je ne peux pas faire autre chose que d’appliquer la loi, » a déclaré Jean-Marc Ayrault, en référence à la loi qui autorise Jérôme Cahuzac, dont le suppléant siège actuellement à l’Assemblée Nationale, à reprendre son poste de député. « Mais je dis, franchement, pour l’honneur de la République et son honneur à lui s’il en a, que ce serait une indécence terrible qu’il remette les pieds à l’Assemblée nationale, » a ajouté le Premier ministre.
« Et il y a autre chose que je lui ai demandé aussi car là aussi je dois appliquer la loi […] J’ai demandé à Jérôme Cahuzac, par décence, de renoncer à ses six mois de traitement, » a poursuivi Jean-Marc Ayrault affirmant qu’il n’avait, à ce jour, reçu aucune réponse de son ancien ministre délégué au Budget.
« Je n’ai pas sa réponse, il est face à sa conscience. »
« Je n’ai pas encore pris ma décision »
La veille, dans une interview accordée à La Dépêche du Midi, Jérôme Cahuzac s’est livré sur son quotidien depuis son départ précipité de Paris.
Lors de cet entretien téléphonique avec un journaliste du quotidien, l’ancien ministre du Budget a affirmé qu’il n’avait pas pris de décision quant à cet éventuel retour.
« C’est trop tôt, je n’ai pas encore pris ma décision, » a expliqué Jérôme Cahuzac. « Je n’imagine rien, » a-t-il ajouté.
Le doute plane toujours
Auparavant, le suppléant de l’ancien ministre à l’Assemblée avait également fait part des doutes de Jérôme Cahuzac sur son possible retour.
Interrogé sur RTL, le député Jean-Claude Gouget avait affirmé que Jérôme Cahuzac se donnait 15 jours de réflexion avant de décider de son éventuel retour à l’Assemblée nationale.
« Lui juge que ce serait bien de revenir, » avait-il affirmé. « Il m’a dit je me laisse 15 jours de réflexion. Ça veut dire qu’on ne le saura qu’au dernier moment. C’est à lui que ça revient, mais je lui ai bien fait entendre que pour moi, je considérais que c’était une erreur. » avait alors ajouté Jean-Claude Gouget.