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Les cancers de la prostate sont fréquents. Ce type de cancer est même un des plus courants aujourd’hui.
Vers une surveillance active
En 2011, 71 200 nouveaux cas ont été détectés et 8 700 personnes sont décédées des suites de leur maladie.
Mais aujourd’hui, des spécialistes s’élèvent pour estimer que trop de cancers de la prostate sont traités. En effet, certains ne nécessiteraient qu’une surveillance régulière.
« Entre 30% à 50% des cancers de la prostate qui sont diagnostiqués ont des critères de gravité qui justifieraient une simple surveillance, » explique ainsi le professeur François Desgrandchamps, chef du service d’urologie à l’hôpital Saint-Louis de Paris.
Les conséquences de ce type de changement de traitement des cancers ne seraient pas sans conséquences puisqu’aujourd’hui, 10% des patients gardent des séquelles urinaires après une chirurgie, un tiers seraient impuissants.
Déterminer les cancers les plus agressifs
Les cancers de la prostate son décelés notamment à la suite d’un test par dosage de l’antigène prostatique (PSA). A la suite de ces tests, 91 600 hommes sont chaque année invités à pratiquer une biopsie.
« Quelques médecins pensent encore que le cancer de la prostate est forcément un cancer agressif, » explique le Pr Michael Peyromaure, du service d’urologie de l’hôpital Cochin pour expliquer le surtraitement des cancers de la prostate.
Pourtant, comme l’explique le Pr François Desgrandchamps, « Dans le cancer de la prostate, il y a au moins deux grands types de cancer, des dangereux et d’autres à évolution très lente […] Ces derniers ont des critères précis. Ce sont des cancers avec des PSA en dessous de 10. Un score de Gleason inférieur ou égal à 6. Le score de Gleason évalue l’aspect du cancer au microscope, et si le cancer est agressif, ce score est plus élevé, au-dessus de 7. »
Une surveillance active de ces patients pourrait alors être mise en place et encadrée, une idée qui tente de plus en plus de professionnels de la santé.