Site icon La Revue Internationale

Clément Weill-Raynal, l’auteur de la vidéo du «mur des cons», est en colère

[image:1,l]

Journaliste pour France 3, Clément Weill-Raynal a avoué ce lundi 29 avril être à l’origine de la vidéo du « mur des cons », publiée par Atlantico. Interrogé par le site d’information en question, il est revenu sur toute l’affaire et a choisi de se défendre après la demande du SNJ-CGT (Syndicat national des journalistes) de le traduire en conseil de discipline par sa chaîne.

Clément Weill-Raynal raconte les événements

Clément Weill-Raynal considère qu’il n’a commis aucune faute professionnelle : « Je n’ai pas commis un acte anti-déontologique. Je n’ai fait que mon travail. Je suis tombé sur le ‘Mur des cons’ le 3 avril dernier alors que je réalisais une interview de la présidente du Syndicat de la magistrature, Françoise Martres. Ce qui au départ a attiré mon attention, c’est qu’elle ne voulait pas que l’on tourne dans cette pièce. J’ai insisté pour des raisons de luminosité avant de remarquer le « Mur des cons ». J’ai agi spontanément, le déclic a été rapide. J’ai senti qu’il fallait révéler ces images au public. Mais je n’imaginais pas alors les répercussions… »

Et à la question « Pourquoi ne pas avoir proposé vos images à France 3 ? » il répond : « Tout cela m’a échappé. Au début, je me demandais ce que ces images valaient vraiment. Je ne pensais pas forcément qu’elles pouvaient avoir un tel retentissement. C’est pourquoi, je les ai montrées à un magistrat. Celui-ci m’en a demandé une copie. J’ai appris ensuite qu’il les avait transmises à Atlantico. Finalement, je suis heureux d’avoir révélé une pratique scandaleuse au public. Je n’ai fait que remplir mon devoir d’information ».

Un comportement dénoncé par le SNJ-CGT

Clément Weill-Raynal se dit « complètement effaré » par la réaction du SNJ-CGT, le syndicat de la chaîne. « Ils m’accusent de vol d’images, d’atteinte à la déontologie, de manipulation », s’indigne-t-il dans une interview au Figaro. « Aujourd’hui, la CGT réclame ma tête auprès de la direction (…) Il est évident que certains motifs évoqués sont un prétexte et qu’ils veulent ma tête parce que j’ai révélé quelque chose qui concerne un syndicat de magistrats dont ils sont idéologiquement proches. Je ne pense pas qu’ils défendent l’intérêt des journalistes mais des intérêts idéologiques », accuse-t-il.

« Si je devais être sanctionné, je le prendrais pour une grande injustice et je l’interpréterais comme une sanction politique. D’autant plus que la CGT applique le deux poids deux mesures », conclut le journaliste au site Atlantico, rappelant lorsque des journalistes de France 3 avaient volé et diffusé les images du off de Nicolas Sarkozy qui pourtant appartenaient à la chaîne, le SNJ-CGT avait pris leur défense. Deux poids, deux mesures ?

Quitter la version mobile