En 2011, le Cloud apparaissait encore comme une technologie nouvelle et douteuse aux yeux des entreprises. En 2013, elle s’est démocratisée, les dirigeants ayant constaté les gains de coût obtenus grâce à son déploiement. Mais au-delà de ces économies, ils entrevoient les améliorations possibles de leur modèle économique.
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Le Cloud computing, ou infonuagique en français, a mis du temps à être considéré comme une technologie fiable par les dirigeants d’entreprise et les directeurs des systèmes d’information qui craignaient pour la sécurité et la confidentialité de leurs données dont ils perdaient le contrôle absolu.
Le Cloud consiste en effet à faire migrer des applications de gestion, auparavant utilisées en interne et détenues via des licences logicielles, ainsi que des données en ligne. Les informations stratégiques de l’entreprises sont donc externalisées dans les data centers des fournisseurs et ne sont plus circonscrites dans les locaux.
Substantiels gains de coûts
Une récente étude de KPMG a montré que, contrairement à 2011, « la sécurité n’est plus considérée comme le principal frein au développement du Cloud, les entreprises s’estimant mieux préparées pour y faire face. Plusieurs entreprises interrogées montrent leur confiance grandissante dans la sécurité du Cloud : plus d’une entreprise sur trois envisagent d’adopter le Cloud dans les 18 prochains mois dans des fonctions comme le Procurement, Supply Chain, Finance ou encore Business Intelligence ».
Elles ont par ailleurs totalement intégré le fait que le Cloud pouvait générer de substantiels gains de coûts : l’étude relève que 48 % des entreprises interrogées considèrent la réduction des coûts comme la principale motivation pour passer au Cloud et 7 entreprises sur 10 sont plutôt d’accord ou tout à fait d’accord pour dire que l’environnement Cloud a permis une réduction significative des coûts.
Aujourd’hui, plus que réduire les coûts, les entreprises cherchent à optimiser le recours au Cloud pour en faire un véritable levier stratégique susceptible d’améliorer le modèle économique et de booster leurs performances. Une vision qui fait cependant plus défaut à la France qu’a ses voisins européens, selon Marie Guillemot, adssociée, responsable du secteur Technologie, Média, Télécommunications de KPMG en France.
Outil de transformation des processus de l’entreprise
« Contrairement à ses voisins européens, la France ne semble pas prendre toute la mesure de l’ensemble des avantages que le Cloud Computing peut apporter : moins de 10 % des répondants considèrent cette technologie comme un outil de transformation des processus de l’entreprise, alors même que d’autres pays comme l’Allemagne (23 %) et l’Italie (34 %) ont une sensibilité plus forte à cet objectif ».
L’étude observe aussi que l’installation de cette nouvelle technologie s’est avérée plus complexe que prévue. Selon Sylvain Leterrier, Directeur, activités IT Advisory de KPMG en France « Les dépassements de coûts observés (…) illustrent bien la nécessité de gérer la migration vers le Cloud comme un véritable projet d’entreprise. Il s’agit d’anticiper, avant même le démarrage du projet, la définition de la stratégie Cloud en matière de gouvernance et de sécurité, et la mise en place d’une structure de projet suffisamment transversale pour tirer parti du potentiel du Cloud au travers de la refonte de l’organisation et la redéfinition des processus métiers ».
L’intégration du Cloud dépend en effet beaucoup de la structure de l’entreprise et il s’agit de sélectionner avec soin les offres des différents fournisseurs afin de s’assurer que le service choisi s’adapte bien aux besoins de l’entreprise. De Completel, société sœur de Numericable réputée pour offrir une solution de cloud privé sur mesure, à Orange Business service ou encore Bouygues Telecom Entreprise, les opérateurs Télécoms sont nombreux à avoir étoffé leurs offres depuis l’apparition du Cloud.