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Comme en 14! Le quotidien d’un poilu…sur Facebook

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Le musée de la Grande Guerre de Meaux (Seine-et-Marne) et l’agence DDB Paris ont imaginé une expérience numérique inédite en créant le profil Facebook de Léon Vivien, personnage fictif envoyé sur le front pendant la Première guerre mondiale.  

« J’ai crié « Vive la France ! » pour me donner une contenance »

Chaque jour, pendant un mois et demi, l’internaute pourra suivre l’histoire bouleversante de cet instituteur de 29 ans mobilisé le 8 novembre 1914. « Depuis la fenêtre du wagon de 3ème classe, j’ai vu s’éloigner le doux visage de Madeleine. Ma mère se retenait de pleurer. Quant au cousin Anatole, il n’en menait pas large, je l’ai bien vu. Ma belle-mère agitait son mouchoir. Mon beau-père arborait sa médaille de 1870, je l’avais rarement vu si ému et fier. J’ai crié « Vive la France ! » pour me donner une contenance. Ce n’est pas seulement pour la guerre qu’il faut du courage ; il en faut tout autant pour abandonner ceux qu’on aime », raconte le poilu sur la page Facebook. 

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Léon, Madeleine, Eugène et Germain

Plusieurs autres personnages fictifs gravitent autour de Léon Vivien sur le réseau social : son épouse, Madeleine, et deux autres poilus Eugène Lignan, L’cabot Germain,  qui commentent régulièrement ses publications. 

C’est Jean-François Bouchet, le directeur artistique de l’agence DDB qui a puisé dans les archives du musée de la Grande Guerre de Meaux pour mettre à jour la page Facebook. Il s’est plongé dans les carnets des poilus, les images d’archives et les journaux d’époque pour mettre au point un récit réaliste.

Visée pédagogique

Cette expérience digitale permettra aux jeunes utilisateurs d’aborder sous un angle original le premier conflit mondial. « Pour la première fois, un musée, en reprenant tous les moyens narratifs propres à Facebook, va offrir aux Français la possibilité de vivre au jour le jour le quotidien d’un poilu », explique Michel Rouger, directeur du musée inauguré le 11 novembre 2011. Pour lui, « c’est surtout une manière originale pour les jeunes générations de découvrir cette période de l’Histoire, à travers un outil qui leur est familier », explique-t-il. 

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