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En visite au Maroc, François Hollande devrait parler investissements

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En pleine crise de popularité, François Hollande quittera la France quelques jours pour rejoindre le Maroc, mercredi 3 et jeudi 4 avril.

A la rencontre des hommes d’affaires marocains et français

Cette visite – qui suit le voyage du chef d’Etat en Algérie, il y a trois mois- est très attendue tant sur le plan économique que politique.

A cette occasion, François Hollande s’entretiendra avec son homologue marocain, le roi Mohammed VI.

Il débutera tout d’abord sa visite à Casablanca avant de se rendre à Rabat où il prononcera un discours devant le Parlement marocain. Le président français devra également rencontrer la communauté d’affaires marocaine et française.

Augmenter le niveau d’investissements français

Bien que l’Espagne ait dépassé la France et soit récemment devenue le premier partenaire commercial du Maroc, la France demeure toujours un partenaire incontournable du royaume chérifien.

Aujourd’hui, la France est le premier bailleur de fonds du Maroc ainsi que le premier investisseur grâce à ses 750 entreprises qui emploient plus de 140 000 personnes.

Désormais, François Hollande compte aller plus loin encore et s’engager auprès du Maroc sur de nombreux secteurs économiques tels que l’agroalimentaire et les énergies renouvelables.

Selon l’ambassadeur de Paris au Maroc, Charles Fries, qui s’est exprimé à l’occasion de la 3ème conférence économique d’Attijariwafa Bank, François Hollande témoignera notamment de sa volonté de participer au projet de développement de la centrale solaire de Ouarzazate.

Vers un espace euro-méditéranéen

Les enjeux sont importants car les nouveaux pays émergents commencent à s’intéresser de très près au Maroc comme destination favorable aux investisseurs.

Pour l’ambassadeur français : « si nous voulons rester les premières partenaires économiques du Maroc, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, mais nous adapter à un Maroc en pleine mutation et savoir innover. »

Pour cela, le président français avancera son idée de construction d’un espace euro-méditéranéen basé sur la relation de confiance qu’entretiennent les deux pays depuis longtemps. Tant sur le plan économique que sur le plan diplomatique, François Hollande et Mohammed VI témoigneront de leur volonté de s’entendre.

Mali, Syrie et Sahara occidental au menu des entretiens

Sur le plan diplomatique, le roi marocain avait déjà prouvé son engagement au côté du président français lorsque ce dernier a demandé l’autorisation de survoler l’espace aérien marocain pour permettre aux Rafale français d’intervenir au Mali. Mohammed VI avait alors accepté sans hésiter.

Sur ces questions internationales, François Hollande rejoindra sans aucun doute le roi Mohammed VI sur l’enjeu de l’autonomie du Sahara occidental, point de mésentente avec Alger qui n’accepte pas cette option.

La guerre civile en Syrie et l’intervention au Mali seront sans doute au cœur des conversations. Le roi du Maroc est président du Comité al-Qods, entité relevant de l’Organisation de la conférence islamique ayant pour but de surveiller et agir dans le conflit israélo-palestinien, de ce fait, la paix au Proche-Orient sera un sujet privilégié.

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