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Google bientôt sanctionné par les CNIL européennes?

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L’Europe semble s’affirmer davantage face au géant d’Internet Google. Pour ne pas avoir suivi les demandes des autorités de protection des données personnelles à propos des règles de confidentialité, le moteur de recherche et propriétaire de services américain risque des sanctions dans six pays européens.

Données personnelles revendues aux annonceurs

La CNIL française et les autorités homologues britannique, allemande, espagnole, italienne et néerlandaise dénoncent une utilisation floue des données personnelles collectées par Google via sa soixantaine de services – Gmail, Google Maps, Google Drive, Google +, YouTube… Le géant d’Internet est ainsi parvenu à constituer de gigantesques bases de données recensant les profils de plusieurs millions d’utilisateurs.

C’est justement l’utilisation peu claire – et principalement commerciale – de ces bases de données que dénoncent les six organismes européens. Google est en effet en mesure de vendre – très cher – des espaces publicitaires finement ciblés sur les profils des utilisateurs, ce qui lui permet notamment de tirer une majeure partie de son chiffre d’affaires de la publicité.

18 millions d’euros pour la CNIL

La firme américaine risque aujourd’hui plusieurs sanctions dans chacun des pays où les autorités de protection des données personnelles ont engagé des actions contentieuses contre elle. Elles espèrent ainsi voir se dessiner une plus grande transparence dans l’utilisation des informations.

Pour ce qui est de la France, la CNIL pourrait ainsi demander 300 000 euros par service ne respectant pas les règles de confidentialité, ce qui représenterait près de 18 millions d’euros tous services confondus, sans compter le coup porté à l’image de Google, basée sur la confiance avec ses utilisateurs.

Sanction fin 2013

Google dispose néanmoins d’encore quelques mois pour répondre aux demandes des CNIL européennes. En France, une mise en demeure n’est prévue que pour l’été 2013, et la sanction ne tomberait pas avant la fin de l’année.

Google a pour sa part affirmé qu’il « respectait la loi européenne ». « Nous nous sommes pleinement impliquées tout au long des échanges avec les autorités de protection des données personnelles, et nous continuerons à le faire. » 

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