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«Gouverner, c’est pleuvoir»

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Météo politique

Il y a une quinzaine de jours, le quotidien britannique The Guardian publiait un article plutôt amusant sur son Datablog, intitulé : « Is the weather worse under the Coalition government ? » (« Le temps est-il pire sous le gouvernement de coalition ? »). L’auteur croise les données météorologiques britanniques des 45 dernières années avec les différents mandats des Premiers ministres. Résultat : grosse période de pluie sous Margaret Tatcher, chaleur sous Tony Blair, grand froid sous Gordon Brown et David Cameron.

En s’inspirant de ces recherches, le journaliste français Jean Abbiateci a, lui aussi, réalisé une petite infographie intitulée : « Les présidents de la Vème République ont-ils un impact sur la météo ? », publiée le 1er avril (non, ce n’était pas une blague). Et sans surprise, en termes de pluviométrie, François Hollande l’emporte haut la main.

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De l’humour en plein tsunami Cahuzac

Mais c’était sans compter la visite du chef d’État au Maroc, mercredi 3 et jeudi 4 avril. Le Président n’a pas dérogé à la règle, et c’est sous une pluie battante qu’il a été accueilli à Casablanca, sur la place Lemaigre-Dubreuil, puis sur la place du Méchouar du palais royal, au moment où retentissait un énorme coup de tonnerre dans le ciel marocain.

Devant la communauté française réunie au Lycée Lyautey, François Hollande a fait un peu d’autodérision : « J’arrive, il pleut. Je perpétue une tradition », a-t-il ironisé, ajoutant : « Gouverner, c’est pleuvoir. Et de ce point de vue-là, nous réussissons au-delà de toute espérance », paraphrasant une expression qu’aurait prononcée le maréchal Lyautey, premier résident général du protectorat français au Maroc – une façon de dire que les périodes de grande sécheresse au Maroc pouvaient avoir des conséquences néfastes sur l’équilibre économique et politique du pays.

Malgré le raz-de-marée provoqué par l’affaire Cahuzac, qui a sérieusement ébranlé le président de la République, la pluie a ainsi été l’occasion de plaisanter un peu – et de détendre l’atmosphère électrique. Espérons maintenant qu’il saura garder la tête hors de l’eau.

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