Invité de BFM TV, le délégué CGT, Jean-Pierre Mercier répondait aux questions des journalistes sur la possible fermeture anticipée de l’usine PSA d’Aulnay, ce mercredi 24 avril. Au cours de l’entretien, il a accusé le gouvernement de gauche de mener une politique contre l’emploi avec la loi sur la flexibilité : « C’est une honte », a-t-il lancé.
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« Hollande est pire que Sarkozy », a estimé Jean-Pierre Mercier, délégué CGT du site d’Aulnay du constructeur automobile, sur BFM TV. « C’est quand même un gouvernement de gauche qui autorise, avec sa loi sur la flexibilité sur l’emploi, les patrons à augmenter le temps de travail et baisser les salaires. Même Sarkozy n’a pas osé le faire ». Cette colère est apparue après l’annonce d’une possible fermeture anticipée de l’usine de Seine-Saint-Denis, dès 2013, par son directeur financier.
Pas de chantage
« Les salariés ne marchent pas au chantage », a-t-il lancé. « C’est une nouvelle preuve que la direction ne respecte aucun engagement, aucune promesse ». Ce mercredi 24 avril au matin, le directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon avait déclaré que la grève qui paralyse le site PSA Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, « pourrait obliger » l’entreprise à le fermer dès cette année, au lieu de 2014 comme prévu.
« La direction ne peut pas nous licencier avant », a expliqué Jean-Pierre Mercier, rappelant que ce qui comptait pour les salariés, c’est d’avoir « un minimum de garanties ». « Si la direction veut fermer l’usine plus vite, il va falloir qu’elle paye, il va falloir qu’elle casque », a-t-il ajouté
Un avis partagé par Olivier Besancenot
Invité de l’émission Dimanche Plus le 31 mars dernier, Olivier Besancenot avait lui aussi comparé la politique de François Hollande et celle de Nicolas Sarkozy. « Le problème c’est l’orientation générale qu’ils assument tous : une sorte d’hémiplégie politique », avait-il estimé. « Il n’y a qu’une seule partie du cerveau qui fonctionne, bizarrement sous un gouvernement de gauche, c’est la partie droite. »
Et d’ajouter : « Sur les questions économiques et sociales, c’est effarant (la ressemblance avec Nicolas Sarkozy, ndlr). En plus il le revendique ! Il est fier de l’accord compétitivité-emploi qui remet la hiérarchie des normes en cause. Derrière cet accord, tout le monde a compris qu’on aurait encore moins de moyens pour contester les licenciements collectifs et individuels. »