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« Les bâtiments abandonnés sont partout »
« Les bâtiments abandonnés sont partout : dans les centres urbains, les banlieues, campagnes, montagnes, bords de mer, partout ! Ils sont laissés là, jour après jour, nuit après nuit.
Ils ne crient pas, ils ne saignent pas, ils perdent juste un petit morceau tous les jours, sans que vous ne vous rendiez vraiment compte qu’ils s’effondrent, jusqu’au jour où il est impossible de le récupérer et la seule chose qui reste à faire est de les détruire !
La plupart du temps, [la société] les ignore, préférant les laisser à l’abandon et construire de nouveaux bâtiments à la place ! Cette approche est moins chère à court terme, mais ne l’est certainement pas dans le long terme ».
C’est sur ce constat que deux Milanais, un architecte et un ingénieur informatique, ont décidé de lancer en janvier 2011 le projet « [Im]possible living », « la première communauté mondiale fondée pour recenser les bâtiments abandonnés et leur donner une nouvelle vie ».
Le « crowdsourcing » à la base du projet
Cet ambitieux projet repose essentiellement sur la participation active des internautes – le crowdsourcing. Via une application sur leurs smartphones, les internautes du monde entier peuvent photographier un bâtiment laissé à l’abandon, publier la photo sur le site, et même faire leurs propositions de réhabilitation du bâtiment, en fonction des besoins locaux par exemple.
Grâce à cette immense base de données, « [Im]possible living » souhaite, à terme, trouver des financements pour permettre la réalisation des projets proposés par les internautes, et toucher des professionnels du design et de l’architecture qui pourraient aider à la réhabilitation.
Du 11 au 14 avril, dans le cadre de la semaine du design à Milan, « [Im]possible living » organise un happening de quatre jours dans une vieille usine désaffectée de la ville, avec la présence de starts-ups, designers et artistes, qui présenteront leurs travaux.