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Islam, immigration… Thilo Sarrazin, un Allemand qui dérange

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Il s’agit de l’un des livre qui a connu le plus d’écho en Allemagne depuis la fin de la guerre : L’Allemagne disparait, de Thilo Sarrazin, étudie, chiffres et statistiques à l’appui, l’évolution sociale et éducative de la population outre-Rhin. Cet essai, vendu à plus de 2 millions d’exemplaire en Allemagne, a été écrit par un économiste du SPD (Parti Socialiste allemand). Ancien membre du directoire de la Bundesbank, il en a été exclu lors de la parution de ce livre en 2010. Et pour cause… Pour illustrer son propos, Thilo Sarrazin n’a pas cherché à mettre les formes.

A l’heure où la population d’origine connaît un taux de natalité réellement bas et où les coûts sociaux explosent, la population immigrée croît de façon exponentielle en Allemagne et son taux de formation et d’intégration ne progresse pas. C’est sur ce constat que l’auteur se lance dans une analyse qui ne laisse pas indifférent. Le lecteur se fera lui-même une opinion avec cette publication de quelques extraits. 

Extraits de L’Allemagne disparait, de Thilo Sarrazin (Editions du Toucan)

Politiquement très incorrect : « Lorsque des immigrés turcs, même de la troisième génération, ne parlent pas encore vraiment allemand, on en rend responsable l’hostilité de l’environnement, qui a empêché l’intégration. Mais pourquoi, on se le demande, ces difficultés n’apparaissent-elles pas dans la quasi-totalité des autres groupes de migrants ? »

Jeunes musulmans agressifs : « De façon indéniable, le problème allemand de l’éducation est le plus souvent un problème de migrants musulmans. (…) Il existe un lien tout à fait réel entre les mauvais résultats scolaires des migrants turcs en Allemagne et les mauvais résultats du système scolaire turc à l’étude Pisa 2006. Cette mauvaise position joue un rôle notable dans le potentiel agressif de nombreux jeunes Turcs et Arabes. »

La liste des problèmes que posent certains immigrés : « La problématique particulière liée aux immigrés islamiques ne se limite pas à l’Angleterre. Dans tous les pays concernés – Angleterre, France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Danemark ou Norvège –, on fait des constatations comparables à propos du groupe des migrants musulmans, à savoir :

– intégration au marché du travail inférieure à la moyenne ;

– dépendance à l’égard des transferts sociaux supérieure à la moyenne ;

– participation à l’éducation inférieure à la moyenne ;

taux de natalité supérieur à la moyenne ;

– ségrégation topographique, avec tendance à créer des sociétés parallèles ;

religiosité supérieure à la moyenne, avec une tendance croissante à rejoindre les courants traditionnels ou fondamentalistes de l’islam ;

criminalité supérieure à la moyenne, depuis la « simple » criminalité violente dans la rue jusqu’à la participation à des activités terroristes. »

On ne peut plus clair : « Sur le plan économique, nous n’avons pas besoin de l’immigration musul­mane en Europe. Dans tous les pays, les immigrés musulmans, compte tenu de leur faible participation à l’activité profession­nelle et de leur forte consommation de prestations sociales, coûtent plus cher aux caisses de l’État qu’ils n’apportent de valeur ajoutée. Du point de vue de la culture et de la civilisation, les images de la société et les valeurs qu’ils défendent constituent une régression. »

Un mot sur la France : « La France a connu, en plusieurs vagues, des immigrations polonaise, juive, chinoise et vietnamienne. Toutes ont connu la réussite économique, se sont intégrées sans problème et ont peu à peu fusionné avec la société majoritaire sans avoir recours aux aides de l’État. Mais la France a de tout autres problèmes avec les immigrés musulmans, notamment en provenance d’Algérie. Walter Laqueur émet cette supposition : « Il doit y avoir, dans l’attitude mentale de ceux qui se sentent marginalisés, quelque chose qui leur rend plus difficile l’accès à la réussite existentielle. »

Un peu de populisme : « Une partie des Allemands – y compris de l’élite – n’a pas encore compris le problème. Dans le monde où ils vivent, logent et travaillent, les immigrés musulmans n’apparaissent que pour venir nettoyer les bureaux, ou bien comme décor exotique lors d’une visite occasionnelle à Berlin-Kreuzberg. Une partie des intellectuels et de la presse libérale semble même éprouver une joie secrète à l’idée que l’immigration musulmane sape la société allemande. »

A l’heure où la Cour de cassation vient d’annuler l’arrêt de la cour d’appel de Versailles (Yvelines), qui avait confirmé en octobre 2011 le licenciement, pour port du voile islamique, d’une salariée d’une crèche privée française, il est intéressant de se demander si un tel essai aurait connu pareil écho en France…

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