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«Jews of Egypt»: Amir Ramses se penche sur un sujet sensible

03.04.2013 par La Rédaction
«Jews of Egypt»: Amir Ramses se penche sur un sujet sensible

Amir Ramses a été confronté à plusieurs obstacles pour réaliser son documentaire « Jews of Egypt », et ce jusqu’à la veille de la projection du film. Inquiètes des informations que le film révélait sur la communauté juive en Egypte, les autorités égyptiennes ont stoppé la projection avant de lever l’interdiction quelques jours plus tard. Déterminé, le cinéaste n’a pas baisser les bras, bien décidé à rétablir la vérité sur cette communauté et à livrer un film sur le passé de l’Égypte lorsque le pays était encore « tolérant et cosmopolite ». Explications.

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Le réalisateur égyptien Amir Ramses a finalement gagné sa bataille contre les services de sécurité égyptiens qui empêchaient la projection de son documentaire Jews of Egypt dans les salles égyptiennes.

Interdit par la Sécurité nationale – une branche du ministère de l’Intérieur – à la veille de sa sortie, le 13 mars dernier, le film sera finalement projeté dans trois salles au Caire et à Alexandrie. « Jews of Egypt sortira le 27 mars au cinéma, nous avons gagné la bataille. Nous avons eu le permis », s’est exclamé Amir Ramses, le 20 mars dernier sur son compte Twitter.

Dans son film, le cinéaste de 34 ans aborde un sujet sensible en Egypte. Il retrace l’histoire de la communauté juive égyptienne dont la majeure partie a été chassée du pays après la déclaration d’indépendance en 1948 et après la crise du canal de Suez en 1956. Environ 80 000 juifs ont été expulsés d’Egypte et aujourd’hui, il ne « reste plus qu’une vingtaine de juifs au Caire et peut être autant à Alexandrie », explique le réalisateur Amir Ramses. 

JOL Press : Pouvez-vous nous raconter la genèse de votre projet ?

Amir Ramses : Je pense à ce projet depuis bientôt dix ans. C’est en 2006, à la sortie du livre Histoire des juifs du Nil, de Jacques Hassoun, que j’ai décidé de me lancer et de réaliser un documentaire sur les juifs d’Égypte.

Je souhaitais parler du temps où l’Égypte était plus tolérante et cosmopolite. Lorsque nous n’avions pas besoin de définir un être humain par le prisme de la religion, de la couleur, d’une langue ou d’une tendance politique avant de le nommer « Égyptien ».

En 2008, après avoir terminé mon troisième long métrage, j’ai décidé de débuter ce projet. J’ai entamé les recherches pour partir en France – où le tournage du documentaire se déroulait – avant de retourner en Egypte en 2012 pour les finitions du film, trois ans donc après le lancement du tournage.<!–jolstore–>

JOL Press : Quels obstacles avez-vous rencontrés ?

Amir Ramses : La plus grande difficulté a été de convaincre les juifs qui vivent toujours en Égypte pour témoigner et apparaître dans le film. Il a également été difficile de mettre la main sur des archives vidéos de l’époque : pas seulement sur les événements politiques, mais aussi sur la vie des années 40 : le quotidien des gens, les rues,  les habits d’époque… Bien sûr, comme vous le savez, le dernier obstacle auquel j’ai été confronté a été celui de la sécurité d’État qui a voulu arrêter la projection.

JOL Press : Pourquoi selon vous les autorités ont censuré votre film ?

Amir Ramses : Je n’en ai aucune idée ! J’ai obtenu un visa de la censure, ce qui signifie que, légalement, aucune autre agence du gouvernement n’avait le droit d’arrêter la projection de mon film. Mais la sécurité nationale travaille toujours comme si elle était au-delà de la loi, et le ministère de la Culture suit ses ordres pour être en bons termes avec le régime. Je crois que la méfiance des Egyptiens à l’égard des juifs est cent fois plus élevée chez les agences de sécurité qui considèrent que toutes ces discussions autour de la communauté juive relèvent d’un sujet de sécurité d’État.

JOL Press : Réaliser ce film, était-ce un moyen pour vous de rétablir la vérité sur cette communauté et lever un sujet tabou en Égypte ?

Amir Ramses : Peut-être,  mais c’est surtout un moyen de se pencher sur le passé de l’Égypte, lorsqu’elle était plus tolérante. Car le vrai tabou c’est ça et c’est ce que l’on essaie de faire oublier au peuple pour semer plus et plus de haine envers l’autre, que cela passe par religion, des sectes, une façon de penser et même parfois la manière de vivre au quotidien.

JOL Press : Comment avez-vous procédé pour réaliser ce documentaire ? Quelles sont les personnes que vous avez choisi d’interviewer ?  

Amir Ramses: J’ai souhaité interviewer des juifs d’Égypte vivants toujours dans le pays, quelques-uns en France, des historiens, des sociologues, des membres du mouvement officiers libres – l’organisation militaire égyptienne clandestine créée par Gamal Abdel Nasser – pour voir comment ils percevaient les juifs d’Égypte, loin de la politique.

Découvrez la bande-annonce de Jews of Egypt :

Propos recueillis par Louise Michel D.

La Rédaction


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