La Corée du Nord qui invite les résidents étrangers du Sud à anticiper des mesures d’évacuation en cas de guerre, le Japon qui déploie des systèmes de défense anti-missiles à Tokyo… L’escalade n’est pas que verbale autour de l’avenir la péninsule coréenne et les sept prochains jours apparaissent déterminants.
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Il ne s’agit que d’une mesure de précaution : l’installation de batteries de missiles Patriot au ministère de la Défense japonais et dans deux banlieues de Tokyo. Une simple mesure de précaution aussi que l’envoi de navires de guerre – toujours japonais, toujours équipés de défenses anti-missiles – en mer du Japon.
D’après le quotidien japonais Sankei Shimbun, la Corée du Nord s’apprêterait à réaliser le test d’un missile mercredi…
La paix menacée
« La situation sur la Péninsule coréenne se rapproche d’une guerre thermonucléaire, » a estimé – via un communiqué – le Comité coréen pour la paix en Asie-Pacifique.
« Une fois que la guerre est déclarée sur la Péninsule, ce sera une guerre totale, une guerre sacrée, de riposte, sans merci, que conduira la République démocratique populaire, » ont-ils ajouté. « Nous ne souhaitons pas que les étrangers en Corée du Sud subissent les conséquences d’un éventuel conflit. »
Washington et Séoul confiants
Malgré tout, les responsables militaires des États-Unis et de la Corée du Sud se sont voulu rassurants, indiquant qu’ils n’avaient en leur possession aucun élément indiquant que Pyongyang serait en train de se préparer à une action militaire d’envergure.
Si les spéculations vont bon train autour d’un test de missile à la mi-avril, c’est seulement parce que cette date coïncide avec l’anniversaire du fondateur du pays, feu Kim Il-Sung. La Corée du Nord est furieuse en raison des sanctions qui lui ont été imposées après qu’elle a procédé à un troisième test de missile balistique en février dernier. Et dénonce aussi la tenue de manœuvres militaires entre les États-Unis et la Corée du Sud.
Un climat délétère, une véritable poudrière… et la jeunesse et l’inexpérience de Kim Jong-un n’invitent pas à l’optimisme.
Même Vladimir Poutine a abandonné son flegme légendaire pour indiquer que Tchernobyl ne ressemblerait plus qu’à un conte de fée pour enfants à côté des conséquences attendues d’un éventuel conflit : « Y a-t-il une menace ou pas ? Je pense que oui… J’invite tout le monde à se calmer… et à essayer de résoudre à la table des négociations les problèmes qui se sont multipliés au fil des années. »
