La nouvelle est tombée sur la page Facebook des Femen, lundi 15 avril. « Amina Tyler est libre » ont lancé les activistes. La militante tunisienne, qui avait posé seins nus pour lancer la page Facebook des Femen en Tunisie, a fui sa famille qui la séquestrait à Tunis depuis près d’un mois.
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Les Femen ont annoncé lundi 15 avril que la militante Amina Tyler s’était enfuie de chez elle. « A l’attention de toutes celles et ceux qui ont participé à la campagne « Free Amina » nous avons une information de taille : Amina s’est enfuie de chez elle ! Elle nous a contactées et nous a fait le récit de son enlèvement et de sa séquestration », ont lancé les Femen sur la page Facebook du mouvement.
Première Femen en Tunisie
La militante de 19 ans avait déclenché la polémique mi-mars en Tunisie, en postant des photos d’elle, sur le mode opératoire des Femen. Seins nus, elle avait inscrit au feutre noir les inscriptions « Mon corps m’appartient, il n’est l’honneur de personne » ou « Fuck your morals » sur sa poitrine afin de lancer la page facebook des Femen en Tunisie. Cet acte lui a valu plusieurs menaces de mort. Introuvable, les rumeurs s’étaient alors multipliées : on la disait d’abord enlevée par les salafistes, internée dans un hôpital psychiatrique puis séquestrée par sa propre famille. Inquiètes, les Femen se sont mobilisées au lendemain de sa disparition pour soutenir la jeune fille.
Une dernière action topless avant de quitter la Tunisie
Sur Skype, Amina Tyler revient sur son enlèvement et sa séquestration. Enlevée de force par ses cousins et son oncle alors qu’elle se trouvait dans un café avec ses amis, Amina été emmenée dans la maison de son oncle où elle a été sequestrée. Là, ils lui ont pris son téléphone et lui ont cassé sa carte SIM. Sa famille lui a administré une forte dose de médicaments et Amina a été obligée de lire des passages du Coran et d’aller voir un imam tous les jours. Mais sa famille ne s’est pas arrêtée là: « Enlève tes habits, nous allons voir si tu es encore vierge », explique-t-elle sur Skype. Et lorsqu’on lui demande si elle compte quitter la Tunisie, la militante répond : « Je ne veux pas quitter la Tunisie avant d’avoir fait une action topless ».
