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La fin de l’illusion socialiste

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En bon paysan que la rudesse de la nature rend réaliste et pragmatique, il sait que la terre doit être préparée pour que le grain puisse germer. Il sait aussi qu’il lui faut accompagner la croissance des semailles pour que la récolte soit fructueuse. Il sait également qu’à jeter le grain à l’improvisade il peut se perdre sur les bas-côtés ou étouffer dans l’ivraie.

C’est peut-être ce qui arrive au progrès socialiste. Les forces de gauche se sont battues pour avoir le droit de cultiver le champ et ont cru que ce droit suffirait à garantir une bonne terre. Sans préparation, ils ont alors jeté aux quatre vents leurs grains de réformes, oubliant de s’assurer que la terre était prête. Or notre moissonneur hollandais est en train de se rendre compte que ses réformes transforment les quatre vents en vents contraires, que la terre n’avait pas été suffisamment labourée et que ses pesticides n’ont pas eu l’efficacité espérée.

La vérité anthropologique de l’Homme

Il n’en demeure pas moins que le nouvel intendant du domaine, se comportant en propriétaire exclusif, voudrait bien déraciner les vieilles cultures pour y introduire ses OGM. Car il s’agit bien de cela. Ce qui est en question derrière tout cela c’est la vérité anthropologique de l’Homme.

Qui est l’Homme ? Il n’y a pas d’autre urgence aujourd’hui que de se poser cette question. Depuis des décennies, un certain bien-pensant ambiant nous sert un ersatz d’être humain, un prototype taillé sur mesure au visage défiguré. L’enjeu est colossal. Car si nous ne savons plus qui est l’Homme, nous ne pouvons plus lui apporter ce qui est bon pour lui. C’est alors la porte ouverte à tous les palliatifs, toutes les manipulations.

Faire l’économie de cette question anthropologique c’est condamner l’Homme à être le jouet d’idéologies mortifères, c’est le livrer aux tempêtes destructrices du gender ou du matérialisme, c’est s’engouffrer dans l’impasse du non-sens, c’est la fuite en avant de débats stériles et perdus d’avance à plus ou moins long terme.

La question du mariage homosexuel doit d’abord être un plaidoyer pour l’Homme. Le combat contre l’euthanasie est avant tout une question de vérité anthropologique. La défense de l’embryon n’est autre que la promotion de la dignité humaine.

Non-assistance à personne en danger

Oui mais voilà, répondre à la question qui est l’Homme suppose de pouvoir aussi parler de ce qu’il n’est pas. Or aujourd’hui, cette image défigurée de l’Homme nous est imposée comme sacro-sainte et la dénoncer fait courir le risque d’une véritable fatwa. Oser présenter l’Homme tel qu’il est, est presque considéré comme un crime.

Pourtant, au risque du martyre, il n’y a pas d’autre issue que celle du combat pour la vérité. Redonner au monde le visage de l’Homme véritable est l’unique chemin de son bonheur. Ne pas le faire relève de la non-assistance à personne en danger.

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