Site icon La Revue Internationale

Le documentaire est à l’écoute du réel

capture_ecran_ba_2013__2_copy.jpgcapture_ecran_ba_2013__2_copy.jpg

[image:1,l]

Ils ont été introduits lors de très différentes sélections : internationale, avec un étonnant choix de long métrages, venus du monde entier, comprenant aussi les films français qui ont concouru pour le Grand Prix du Cinéma du réel, le Prix international de la SCAM, le Prix des jeunes, le Prix des Bibliothèques, le Prix Patrimoine de l’immatériel et le Prix Potemkine. La deuxième compétition fut consacrée aux premiers films, suivie de la compétition des courts métrages et la dernière aux films produits en France. Parmi les prix se sont distingués : le Prix des Jeunes, le Prix Joris Ivens, le Prix de courts métrages, le Prix du Centre Pénitentiaire de Freines et pour la première fois le Prix l’Institut français.

Le public avisé a pu admirer les oeuvres des grands noms du documentaire : Stephen Dwoskin, Anand Patwardhan, et suivre les programmes consacrés à » l’Art et la crise du New Deal à aujourd’hui » ou aux « Pays rêvés, pays réels ». A l’occasion du 35 anniversaire, il était possible de visionner les films du Catalogue national des Bibliothèques.
Choisissant Maria Bosanti à la tête de l’événement, la BPI a joué la carte de l’Europe. Originaire de Florence, elle a été codirectrice du Festival dei Popoli, un des plus anciens de Vieux continent, et a collaboré au Festival de Locarno.
 
Que représente votre nomination en tant que directrice artistique pour cette édition du « Cinéma du réel »?
 
Tout d’abord, une ouverture internationale et pas seulement dans le choix de documentaires mais aussi dans la gestion, bien que le Comité de sélection reste bien français. Je ne souhaite pas faire la révolution, mais donner une chance aux jeunes créateurs. Cette année, l’accent est mis sur les histoires personnelles, racontées par les réalisateurs des quatre coins du monde. Ils valorisent le « Cinéma du réel » parmi d’autres festivals. Moi même, j’emporte mon expérience du dehors, comme un petit plus que j’ajoute à cet ensablement.
 
Pourquoi ce festival possède-t-il la plus grande et la plus visible reconnaissance planétaire ? 
 
En France, il existe une véritable et très longue culture du cinéma documentaire. Le public le connaît et comprend son évolution. Comme responsable de programmation, je ne suis pas obligée d’expliquer mes recherches, immédiatement comprises par ceux qui fréquentent la manifestation. Il s’agit d’un public savant et instruit en matière de documentaires.
 
Actuellement, le cinéma souffre d’une forte crise économique à l’échelle mondiale. Qu’en est-il pour ce festival ?
 
Ce festival a comme point de départ une bibliothèque qui lui offre son organisation très sophistiquée et complète, sa stabilité et une grande notoriété. Beaubourg est l’un des endroits les plus visités de la Ville lumière. La crise est visible dans les films avec une empreinte bien différente d’un pays à l’autre. Elle n’est pas filmée à la même manière en France et au Bengladesh.
 
Le Grand Prix du cinéma du réel a été attribué à Kamar Ahmad Simon, du Bengladesh, pour son documentaire « Are you listening »?

 

Quitter la version mobile