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Le jour où la Nasa capturera un astéroïde

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Pourquoi attendre qu’un astéroïde frôle la Terre pour l’étudier quand on peut en avoir un dans son jardin spatial ? La Nasa a tranché : ce sera l’astéroïde domestiqué.

Safari galactique hors de prix

L’agence spatiale américaine travaillerait en effet sur un projet de capture d’astéroïde : l’objet serait ensuite placé en orbite lunaire et pourrait donc être étudié à volonté. Coût estimé de ce safari galactique : 2,6 milliards de dollars.

Mais depuis l’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, la Nasa n’a plus les budgets de l’ère Bush. L’agence a donc été forcée à voir son addition à la baisse, et n’a effectué une demande que d’une centaine de millions de dollars dans le budget 2014.

Un sac géant pour tracter l’astéroïde

Selon le New Scientist, cette capture d’astéroïde se déroulerait en cinq phases. Il s’agirait avant tout de lancer dans l’espace un vaisseau qui voyagerait ensuite près de 4 ans avant d’atteindre l’astéroïde ciblé, d’un diamètre estimé à 7 mètres, et pesant entre 250 et 1 000 tonnes – un gravier à l’échelle de l’espace et des autres géocroiseurs.

Après de rapides analyses, la sonde déployée se servirait d’un sac géant destiné à attraper le caillou en plein vol et à la remorquer jusqu’à la Lune – une phase qui pourrait durer entre 5 et 10 ans. L’astéroïde serait ensuite relâché dans l’orbite lunaire et commencerait sa nouvelle trajectoire satellitaire.

Toujours un astéroïde sous la main

Mais quel intérêt de domestiquer un astéroïde ? D’abord les scientifiques pourraient y avoir accès à volonté, et en seulement quelques semaines, contre six mois actuellement.

Cela permettrait également de peaufiner les techniques d’ancrage d’astéroïde afin de mieux savoir stopper ou dévier le prochain objet céleste qui s’en prendra à notre planète. Le projet servirait en outre de camp d’entraînement pour les prochaines missions habitées prévues sur Mars.

Enfin, il serait possible de tirer profit des ressources du rocher au cours de la mission spatiale. Un astéroïde de 500 tonnes contiendrait en effet près de 100 tonnes d’eau et 90 tonnes de métal.

La possibilité de placer un objet en orbite de la Lune reste utopique pour beaucoup, en raison d’une masse inégale générant des forces d’attractions différentes. Mais si cette capture devait fonctionner, la Lune bénéficierait à son tour d’un satellite.

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