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Le retrait des troupes françaises du Mali a commencé

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Comme prévu depuis plusieurs semaines, le désengagement des forces françaises au Mali a été entamé, depuis le début de la semaine.

Les forces françaises actuellement à Chypre

Une centaine d’hommes, membres d’une unité de parachutistes qui œuvraient jusqu’à présent à l’extrême nord du pays, dans la région de Tessalit, où s’étaient retranchés la quasi-totalité des djihadistes en déroute du territoire malien, sont arrivés à Chypre où ils passeront quelques jours avant de regagner la France.

Les troupes françaises ont d’abord fait un détour à Abidjan, en Côte d’Ivoire pour une période de remise en condition de leur matériel. Chypre est ensuite une étape classique de retour des soldats d’opérations.

A la recherche des derniers groupuscules djihadistes

Sur place, les troupes françaises demeurent conséquentes et le gouvernement a confirmé, par la voix de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, que la France ne quitterait pas la France « du jour au lendemain », tel que l’avait déjà annoncé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Actuellement, les opérations se déroulent toujours dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, au nord, une zone difficile d’accès pour les forces françaises et où les djihadistes qui connaissent parfaitement la région peuvent facilement se retrancher et rester cachés.

Des combats se déroulent également toujours autour des villes de Gao et de Tombouctou, où agissent des membres de Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Ce week end, une vaste opération d’un millier d’hommes a été organisée pour traquer les derniers membres de ce groupe terroriste.

Vers une présence française permanente au Mali

Selon les déclarations de Jean-Yves Le Drian, mardi 9 avril, un millier de soldats français devraient rester déployés à la fin de l’année 2013, sur les 4 000 présents actuellement.

Pour assurer la suite des opérations sur place, la France a récemment proposé aux Nations Unies et au gouvernement malien de garder une présence française permanente sur place, dont le but serait de pouvoir intervenir en cas de nouvelle action des djihadistes.

Cette force française serait une « force d’appui » qui serait également assistée par des casques bleus de l’ONU.

Dans le courant du mois d’avril, une résolution en ce sens doit être votée à l’ONU. Elle permettrait de déployer environ 10 000 hommes sous mandat international. Elle comporterait notamment entre 130 et 150 Français. Cette opération pourrait durer plusieurs années. 

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