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L’exil forcé de la jeunesse espagnole

25.04.2013 par La Rédaction

Pour fuir la précarité, les jeunes Espagnols sont de plus en plus nombreux à faire leurs valises dans l’espoir de trouver du travail à l’étranger. A travers la campagne « No nos vamos, nos echan », le collectif Juventud Sin Futuro entend lutter contre cet «exil forcé» de la jeunesse espagnole. Des milliers de jeunes ont déjà pris part au mouvement en livrant leur histoire sur une carte interactive. Jesús Gil Molina, journaliste et membre du collectif Juventud Sin Futuro témoigne.

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Un jeune sur deux au chômage

Les jeunes, premières victimes de la crise en Espagne, sont de plus en plus nombreux à quitter leur pays, en quête de travail et de meilleures conditions de vie.

D’après les chiffres de l’Institut national des statistiques (INE), la population espagnole résidant à l’étranger aurait augmenté de 6,7% en 2012, dépassant les 1,8 million de personnes. Environ 82 000 jeunes ont ainsi fait leurs bagages l’année dernière : direction l’Argentine, la France, le Venezuela, ou encore Allemagne, des pays qui n’ont pourtant pas toujours un meilleur futur à leur proposer. 

« On ne s’en va pas, on nous chasse »

A travers la campagne « No nos vamos, nos echan » (« On ne s’en va pas, on nous chasse »)  le collectif espagnol Juventud Sin Futuro, né en avril 2011, a voulu dénoncer « l’exil forcé » de cette jeunesse espagnole frappée de plein fouet par la crise économique.  

Avec une carte interactive, le collectif répertorie grâce à un point jaune les Espagnols exilés dans le monde : Paris, Berlin, Londres… Plus de 6000 jeunes expatriés témoignent sur cette plateforme nourrie de photos et de vidéos.  Isa, 23 ans, originaire de Madrid, résume par exemple ses différentes options au « chômage, à la précarité, à l’exil » ou à « lutter pour un futur meilleur ». Comme elle, Sofía, une infirmière de 25 ans installée en France, explique qu’elle n’est pas « partie » mais qu’on l’a « chassée ».

Ana, 26 ans installée à Bruges en Belgique confie quant à elle qu’elle a déjà quitté l’Espagne « trois fois » avant de retourner dans la péninsule ibérique : « Mais un an et demi plus tard, j’ai fait à nouveau mes valises et me suis rendue à l’évidence : il est impossible de travailler ici ». A la question « Aimerais-tu rentrer en Espagne ? » ou « Ne pas être obligé d’émigrer » la plupart d’entre eux répondent positivement.

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« On n’a pas le choix »

Le collectif, qui a participé au mouvement des Indignés, pointe du doigt « ces politiques désastreuses imposées par l’élite économique et politique qui régit la citoyenneté » qui ont une grande responsabilité dans l’exil de la jeunesse espagnole. Jesús Gil Molina, journaliste et membre du collectif Juventud Sin Futuro, préfère lui parler d’« exil économique ». « On s’est rendu compte que de plus en plus d’amis, de gens autour de nous, s’en allaient. A travers la campagne No nos vamos, nos echan, on a voulu mettre l’accent sur cette situation, déconstruire le mythe du jeune entrepreneur et parler d’exil : on ne s’en va pas parce qu’on le veut, mais parce que l’on n’a pas d’autres choix » explique-t-il.

Lutter

Comme beaucoup, Jesús a essayé de trouver un emploi à Madrid, mais a dû vite se rendre à l’évidence : dans un pays où un jeune sur deux est au chômage, trouver un travail relève du miracle: « Comme beaucoup, j’ai fait le choix de partir, parce qu’ici, on n’a pas le droit à la santé, a l’éducation, au travail…à vivre ! ». En première ligne des mesures d’austérité drastiques adoptées par l’Espagne, les jeunes n’ont plus beaucoup de perspectives dans leur pays : « On n’a plus d’espoir. C’est dur, mais c’est comme ça. On sait qu’on doit lutter, parce que ceux qui nous gouvernent ne vont rien changer. La situation, par elle-même, ne va pas améliorer, c’est donc a nous de faire quelque chose ».

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Désillusion

A l’arrivée, la désillusion peut-être grande : « les témoignages racontent une réalité : il y a de la précarité partout. La situation dans les autres pays peut être meilleure macroéconomiquement, mais pas dans la rue »,  surtout pour un étranger qui arrive sans un projet et sans connaître la langue.

La plupart de ceux qui partent sont diplômés : ils sont « chercheurs, docteurs, universitaires… » mais acceptent quand on leur propose des petits boulots, comme serveur ou vendeur. La majorité d’entre eux préfèrent rester à l’étranger, sans sa famille, sans amis… plutôt que de retourner en Espagne. « Bien sûr qu’il y a la désillusion à l’arrivée, mais il faut seulement ouvrir un journal pour se rendre compte qu’en Espagne désormais, on peut rien faire si on est jeune ». 

La Rédaction


Chômage Crise économique Espagne Europe Exil Institut national des statistiques Jeunesse
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