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Paradis fiscal : endroit où l’argent prend ses vacances anonymement, loin de la grisaille de l’imposition et des taxes.
Chaque nouveau scandale politique nous rappelle l’existence de ces territoires défiscalisés, en dehors des économies traditionnelles nationales. Dispersés aux quatre coins du monde, beaucoup de ces paradis fiscaux sont méconnus, et pour cause : la plupart d’entre eux ne sont en réalité que de minuscules archipels indépendants.
Le Commonwealth : accumulation de paradis fiscaux
La plupart de ces îlots fiscaux au soleil sont membres du Commonwealth britannique : Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, Barbade, Belize, Grenade, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-les-Grenadines… Autant de noms exotiques de la mer des Caraïbes qui répondent parfaitement au cliché du paradis fiscal, sable blanc et palmiers inclus.
C’est également sous le soleil caribéen que se situent les îles Caïmans, surtout réputées pour leurs fonds spéculatifs et la palette complète de services qu’elles offrent en termes de fiscalité avantageuse (pas d’impôt sur le revenu ni sur les sociétés ni sur la fortune). Les îles Caïmans sont enfin à la deuxième place de l’index du secret financier en 2011 établie par le Réseau pour la justice fiscale.
Des paradis fiscaux peu bucoliques…
La première place de ce classement, qui répertorie les paradis fiscaux selon l’importance qu’ils accordent à l’anonymat de leurs clients, revient sans surprise à la Suisse. Faute de soleil et de cocotiers, elle n’en reste pas moins une destination de choix pour les grandes fortunes.
En Europe, d’autres zones ont acquis le statut de paradis fiscal, mais ne font pas autant rêver. L’île de Man, coincée entre l’Irlande et le Royaume-Uni, mais aussi la Lettonie, le Luxembourg, le Liechtenstein, les îles anglo-normandes de Jersey et Guernesey, balayées par les vents et la pluie de la Manche, ne portent pas vraiment en eux les imaginaires de cartes postales caribéennes.
Pourtant la fiscalité y est avantageuse et le secret fiscal garanti, au point que le Luxembourg, Jersey et l’Allemagne figurent dans le top 10 de l’index du Réseau pour la justice fiscale (troisième, septième et neuvième places).
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Bahreïn, Singapour, Vanuatu : nouvelle évasion fiscale vers l’Asie
Le tour du monde des paradis fiscaux se poursuit vers l’est avec néanmoins une halte au Bahreïn, premier paradis fiscal du Moyen-Orient. Plus au sud, en plein océan Indien, les Seychelles et l’île Maurice sont aussi réputées et ont le privilège de renouer avec l’image paradisiaque de ces zones défiscalisées.
Hong Kong, Singapour : des noms que l’actualité récente a de nouveau portés sur le devant de la scène publique, et qui représentent de réels jardins d’Eden pour les banques mondiales et les entreprises offshore.
Et comme la mer des Caraïbes, l’océan Pacifique regorge à son tour de plusieurs îles telles que le Vanuatu, les Samoa ou les îles Cook, qui sont la promesse pour les grandes fortunes de fuir les fiscalités nationales trop écrasantes.