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Pas de vie avant le téléphone portable!

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Mais comment pouvaient-ils faire avant ? Comment pouvait-on ne pas être perdu sans sentir les ondes rassurantes – et faiblement cancéreuses – de cette petite boîte bourrée d’électronique bien au chaud dans sa poche ? Ne pas se sentir seul et abandonné sans recevoir tous les quarts d’heure d’éloquents SMS littéraires du genre : « slt sa va ? moi trkl, jariv 2m1, lol » ?

Un mystère. Que l’existence devait être contraignante, et les poches lourdes de pièces de monnaie et de cartes à puce destinées à alimenter les affreuses cabines téléphoniques, aujourd’hui reléguées au rang d’antiquités ou d’urinoirs, ou faisant la joie d’un Sans Domicile Fixe en quête d’un toit pour une nuit.

Quelle vie avant le big-bang téléphonique ?

Regarder l’heure sur sa montre ? Dépassé ! Émerger avec un radioréveil ? Comment ne pas passer une sale journée après ça ! Chercher les horaires de cinéma dans le journal ? Tellement has-been…

Après une quarantaine d’années – et quelques miniaturisations successives – le téléphone portable est devenu le cœur, les poumons et le système digestif de notre vie quotidienne. Alors difficile d’imaginer quelle forme de vie existait avant ce big-bang technologique.

L’année où tout a commencé

Le chaînon manquant ? Un (énorme) boîtier Motorola d’une autonomie de 20 minutes, mis au point en 1973 par celui qui allait sans le savoir sauver nos vies et nos âmes, Martin Cooper. Bon, il a quand même fallu se promener pendant plusieurs années avec ÇA !

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Mais une fois la mode du GSM et du Nokia 33-10 passée, rien n’a plus jamais été comme avant : la météo d’Alain Gillot-Pétré a été de moins en moins regardée, et on a enfin pu se débarrasser de ces petits bouts de papier ridicules que l’on se faisait passer au lycée, écrits A LA MAIN (oui), et qui une fois sur deux étaient interceptés par un professeur trop sévère ou trop curieux.

Pas de vie sans smartphone…

Ceux qui ont vécu avant le portable devaient-ils se rendre à chacun de leur rendez-vous à l’heure prévue, et sans jamais pouvoir se débiner au dernier moment, prétextant une excuse bancale tapée fébrilement sur le clavier tactile du smartphone de l’hypocrisie ?

Les néandertaliens des réseaux qui voyageaient en première classe lisaient-ils des articles sur la Croatie ou la Lettonie dans TGV Magazine plutôt que de se cacher honteusement pour jouer à Paf le Chien et développer davantage leur intellect et leur culture ?

Les dinosaures de la technologie devaient-ils demander leur chemin à de sympathiques autochtones lorsqu’ils étaient perdus en rase campagne ? Fallait-il qu’ils se creusent la tête pendant plusieurs mois avant de retrouver le nom de l’acteur qui joue dans le film avec machine, tu sais bien celui où ils tombent amoureux ?

Atroce. A moins que…

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