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Préservatifs à dents, soutiens-gorge électriques: des armes anti-viol

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En Afrique du Sud, un homme sur trois aurait déjà été un violeur. En Inde, un viol survient toutes les vingt minutes. Face à la violence sexuelle de leurs sociétés, des inventeurs ont imaginé des armes simples d’utilisation pour que les femmes échappent à leurs agresseurs.

Un préservatif qui se retourne contre l’agresseur

Les bombes au poivre cachées dans les sacs à main sont désormais dépassées. Aujourd’hui, place à des armes beaucoup plus redoutables.

L’idée originale du préservatif à crochets a été imaginée par une Sud-Africaine. C’est à Sonnet Ehlers que le monde doit cette invention : le Rape aXe.

Elle-même victime de viol alors qu’elle avait 20 ans, cette Sud-Africaine engagée a inventé ce préservatif à dents en 2005, mais ce n’est que bien plus tard, lors de la Coupe du monde de football qui s’est déroulée en Afrique du Sud en 2010, que le concept s’est véritablement fait connaître.

Dans le plus riche pays du continent africain, les viols sont monnaie courante. Selon les chiffres, un Sud-Africain sur trois aurait déjà été coupable de viol. Les viols collectifs sont également courant.

Le violeur obligé de se rendre aux urgences

Un jour, alors qu’elle se trouvait dans son cabinet, à l’écoute d’une victime de viol, cette dernière lui aurait déclaré : « Si seulement j’avais des dents, en bas. »

C’est ainsi que l’idée lui est venue. Un préservatif muni de dents qui pourront s’agripper au pénis du violeur. Pris au piège, ce dernier n’aurait alors plus qu’à se rendre dans un hôpital pour se faire retirer cette arme subtile.

Les risques d’une contamination par le sang

Si l’invention a été accueillie avec enthousiasme par de nombreuses personnes, elle n’est pas passée à côté de la polémique.

Pour ses détracteurs, le Rape aXe de Sonnet Ethlers a également ses contraintes. En effet, dans le cas des viols collectifs, cette arme parfois considérée comme « archaïque » ne pourrait pas être d’une grande utilité à la victime.

Pour d’autres, et dans un pays où une personne sur cinq est contaminée par le virus du Sida, cette arme pourrait également contaminer la victime, si le violeur est porteur du virus.

Un viol toutes les 20 minutes en Inde

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En Inde, les viols et viols collectifs sont également monnaie courante. Récemment, plusieurs cas d’agressions sexuelles ont fait la Une des médias et ont soulevé de violentes vagues de manifestations en faveur du respect de la condition féminine en Inde.

Un soutien-gorge qui envoie des décharges électriques au violeur. L’idée vient justement d’Inde où trois étudiants ingénieurs ont mis au point un système pour lutter contre le viol, à la suite de ce tragique viol collectif qui avait bouleversé le pays en décembre dernier.

82 décharges électriques contre le violeur

Interrogés par le site Techpedia. In, ces inventeurs, qui ont déjà reçu le Ghandian Young Technology Innovation Award 2013, expliquent que ces sous-vêtements, équipés de détecteurs sensoriels qui agissent comme un taser. Ces derniers peuvent envoyer une décharge électrique de 3800 kiloVolt et ce jusqu’à 82 reprises.

Ce n’est pas tout, le soutien-gorge électrique de ces Indiens est également équipé d’un GPS et d’un système de communication mobile. Grâce à ce système, une alerte est envoyée à la police ainsi qu’aux parents de la victime en cas d’agression et ce dès que la première décharge électrique est activée.

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