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Après s’être intéressé aux téléchargements des habitants du Vatican, à ceux des hommes du FBI ; après avoir montré que les grandes majors de l’industrie culturelle se pirataient les unes les autres, la Fox n’hésitant pas à télécharger illégalement des productions de Paramount ; le site TorrentFreak s’est intéressé cette fois-ci à la circulation des données sur les adresses nord-coréennes.
Surveillance des employés ? Normal…
En Corée du Nord, seules quelques centaines de personnes ont accès à Internet. Ce trafic très limité permet donc d’observer en détail ce qui transite par les adresses IP nord-coréennes.
L’un des fichiers qui remonta rapidement est intitulé « Net Monitor for Employees Professional », un logiciel qui permet d’observer en direct des écrans à distance. Rien d’étonnant en somme pour la dictature le plus fermée du monde qui pratique un contrôle étroit sur sa population.
Séries américaines et décoration d’intérieur
Plus surprenant en revanche, un épisode de la célèbre série américaine « How I met your mother », et qui semble en décalage radical avec l’image que nous avons de la vie quotidienne d’un Nord-coréen.
Décalage également avec ce livre téléchargé sur une adresse IP nord-coréenne : « The Complete Home Decorating Idea Book », apparemment un livre de décoration d’intérieur certainement davantage destiné à la classe moyenne consumériste américaine qu’à l’habitant lambda du régime communiste
Les Nord-coréens aiment aussi les contenus pour adultes
Mais les Nord-coréens ont peut-être un point commun avec le Vatican (et le reste du monde). Des fichiers intitulés « Klara take me right here ! » ou « Marica Hase Japanese Girl », du nom d’une actrice de films pornographiques, montrent bien que les contenus pour adultes parviennent à passer les frontières numériques nord-coréennes.
Il faut néanmoins souligner que ces résultats mis en évidence par TorrentFreak peuvent être faussés par des pratiques bien occidentales. Il n’est pas rare en effet de voir un internaute passer par une fausse adresse IP, généralement celle d’un pays peu regardant sur le piratage, afin de contourner virtuellement le droit national et acquérir des contenus illégalement.