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Disponible en ligne depuis 2010, la revue Inspire explique aux « djihadistes en herbe » comment se procurer le matériel nécessaire pour commettre des actes terroristes en Occident. Écrite en anglais, elle affirme sa vocation de guide pour semer la terreur de façon autonome.
L’organe médiatique d’Al Qaïda
Inspire a été lancée par Anwar al-Awaki, alias « le Ben Laden d’Internet », un islamiste impliqué dans plusieurs attentats ou tentatives d’attentats en Occident. Présents à ses côtés pour la rédaction de ce magazine de la violence amateur, Adam Yahiye, un prédicateur ayant séjourné au Canada, et Samir Khan, un Américain propriétaire d’un blog appelant au djihad.
Et alors que la haine véhiculée par ces auteurs se dirigeait principalement vers les États-Unis et Barack Obama, le dernier numéro d’Inspire a vu apparaître la France comme nouvel ennemi, notamment en raison de son intervention au Mali. L’un des auteurs appelle ainsi « des dizaines de Mohammed Merah » à attaquer Paris.
Guide de fabrication des bombes
Outre ces incitations à la terreur et à la violence, la revue offre toutes les cartes pour devenir un djihadiste convaincu : conseils de fabrication des bombes, mais aussi interprétation idéologique et religieuse nécessaire à toute action déterminée.
Des conseils parfois suivis
Comme chaque publication en ligne, Inspire est difficilement contrôlable. Des exemplaires de la revue sont ainsi régulièrement trouvés au domicile de potentiels terroristes arrêtés par la police américaine ou française, et mentionnés dans les médias comme des « brochures islamistes » ou de la « propagande djihadiste ».
Et le plus inquiétant est que de récentes tentatives d’attentats, interceptées par les forces de l’ordre, ont montré que certains des conseils prodigués par la revue avaient été appliqués à la lettre. Les anarchistes grecs auraient ainsi consulté l’un des numéros du magazine afin de confectionner les colis piégé envoyés à Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Silvio Berlusconi, fin 2010.
Inutile de chercher la revue
Signalons enfin qu’Inspire est encore mal référencé sur Google, et qu’accéder au guide du terroriste nécessite une certaine aptitude à rechercher des contenus sur le net. Pour autant, inutile de relever le défi : plus la revue sera consultée, plus elle sera susceptible de remonter dans les classements du moteur de recherche. Cet article suffit à cerner la portée du document et ses implications.