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Détournements d’affiches, banderoles polémiques, plagiats : récemment, les anti-mariage pour tous ont dévoilé une nouvelle carte de leur activisme visant à exprimer leur désaccord avec la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, validée par le Conseil constitutionnel vendredi dernier.
Cette fois, c’est à l’usurpation de sites d’informations que se sont prêtés certains opposants au mariage pour tous. Sur les pages de faux sites internet du Monde et de TF1 News, des articles ont été publiés, annonçant le décès d’un manifestant suite à des violences policières.
Reprises des images du Panthéon
Cette fausse information part d’un affrontement bien réel, vendredi, place du Panthéon à Paris. Dans des images filmées par des amateurs présents ce jour-là (voir ci-dessous), on y voit un homme déverser de l’allume-feu au sol et tenter de l’enflammer, sans y parvenir.
Les CRS chargent ensuite l’individu, avant de le plaquer au sol et de l’emmener. Des images également tournées par l’agence LinePress, et reprise par BFM TV.
C’est très tôt dans la matinée du dimanche 19 mai que les soutiens à ce manifestant vont tenter de faire croire à sa mort.
« Drame : un militant de la Manif pour tous décède »
« Exclusif : un membre de la manif pour tous est mort des suites de ses blessures après une intervention policière pour le moins musclée qui a mal tourné […] », peut-on ainsi lire dimanche sur le faux site de TF1 News.
« Alors qu’il était en cours d’évacuation afin d’être placé en garde à vue, l’homme a fait un malaise qui s’est avéré fatal. […] Manuel Valls a annoncé ce matin à la famille du militant ce drame, et demandé une enquête interne à l’Inspection générale de la police nationale. »
L’individu arrêté identifié
C’est un blogueur qui a repéré la supercherie en infiltrant le code source du faux site, qui avait repris une partie du contenu de vrai site de TF1. Le constat a été fait pour la fausse page du Monde.
Selon Rue89, l’individu interpellé et qui était censé être décédé, serait un élu UMP qui viendrait d’être écarté par le parti. Il serait notamment l’auteur d’un tweet souhaitant la mort de Jean-Luc Romero, un autre ex-UMP. Il a été déféré au parquet pour être jugé.
Attiser les tensions ?
Dimanche, dans la journée, les faux sites internet avaient été bloqués. Si cette initiative de falsification n’est pas le fait de la majorité des anti-mariages pour tous, certains y voient déjà une tentative d’une frange du mouvement de faire monter les tensions déjà très vives qui entourent ce sujet de société.