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Déchets radioactifs à Alger: l’Afrique est-elle la poubelle de la Chine?

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Au premier coup d’œil, les douaniers du port d’Alger pensaient avoir découvert une cargaison de pierres, de différentes tailles et couleurs. Jusqu’à ce que des analyses révèlent que ces roches étaient hautement radioactives.

Des containers remplis de pierres radioactives

Le cargo qui contenait cette marchandise dangereuse avait subi une inspection de routine le 9 avril dernier. Les containers avaient par la suite été saisis pour fausse déclaration, ce qui avait mis la puce à l’oreille des douaniers algériens.

Depuis, la radioactivité des pierres a été prouvée par des scientifiques. Les autorités algériennes ont quant à elles tenté de remonter à la source de la marchandise.

« Les premiers éléments de l’enquête révèlent que les trois containers ont été importés par un opérateur algérien », note une source du quotidien algérien Le Soir d’Algérie, qui a révélé l’affaire. La cargaison aurait quant à elle été chargée au port de Qingdao, l’un des plus important ports de Chine, sur le navire inscrit sous le pavillon Antiguais.

Trafic mondial

L’Algérie sert-elle de « poubelle nucléaire » ? Il existerait en réalité un trafic de déchets radioactifs mondial, qui consisterait à répandre ces substances sur le continent africain. Depuis l’annonce qu’il s’agit bien de substances hautement dangereuses pour l’homme, les enquêteurs cherchent à identifier si le Chine est oui ou non à l’origine de ces cargaisons. La marchandise pourrait également venir d’autres pays asiatiques.

Après les océans, les terres

La question qui reste en suspens est de savoir si les autorités algériennes pourront à elles seules faire face à un trafic encore méconnu, mais qui semble d’ampleur internationale. Alors que la Chine et toute l’Asie poursuivent leur développement économique fulgurant, l’Afrique, une partie du continent africain, encore en retard économiquement, semblerait devenir un territoire de non-droit pour des industriels peu scrupuleux.

Les fonds marins, comme ceux de la Baltique, seraient déjà eux-mêmes un immense dépotoir. Plusieurs milliers de tonnes d’armes chimiques seraient ainsi immergées depuis 1945 dans des fûts et obus rongés par la corrosion, et qui menaceraient de libérer leur contenu toxique à tout moment.

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