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Déséquilibre démographique chinois: aux hommes de payer une dot!

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En Chine, la politique de l’enfant unique, doublée de la préférence séculaire pour les garçons, est à l’origine d’un déséquilibre : pour 100 jeunes filles nées, on compte 117 bébés de sexe masculin.

Plus d’hommes que de femmes

Une courte différence, mais qui prend tout son sens ramenée à l’échelle de la population l’Empire du Milieu. La National Public Radio, principale radio publique des États-Unis, prévoit ainsi, par un rapide calcul, que 24 millions d’hommes Chinois pourraient ne pas trouver d’épouse d’ici la fin de la décennie.

Déséquilibre entre hommes et femmes, et donc entre offre et demande. Alors que la Chine est en plein boom économique et s’intéresse de plus en plus aux lois du marché, le mariage est devenu lui aussi un bien marchand, qui s’appuie sur la « pénurie » de femmes.

Quand on aime, on ne compte pas

Le « chuangmen », c’est cette ancienne tradition qui a refait son apparition en marge des fiançailles. Le jour de la cérémonie, le futur marié se rend devant la maison de celle qui s’apprête à lui dire « oui ».

Jusqu’ici rien d’extraordinaire, sauf que la porte de ladite maison est soigneusement fermée à clé. Le sésame pour être autorisé à entrer et mener sa promise à l’autel ? Point de formule magique ou de mots doux, mais des paquets rouges, contenant de l’argent, et passés à travers la porte.

Enveloppes, logement, voiture…

Finalement, lorsque la future mariée juge suffisante la somme d’argent transmise par son fiancé, elle consent enfin à ouvrir la porte. C’est le « prix de la mariée ».

Cette négociation financière atteint généralement les 7500 euros, du moins dans les familles ordinaires. Un montant auquel il faut ajouter un appartement, une voiture…

Quand le mariage influe sur l’économie nationale

Le mariage est donc devenu un vrai marché dans la Chine du XIXe siècle. Et les exigences des futures mariées en termes de cadeaux de fiançailles ont augmenté à tel point qu’elles pèsent désormais dans l’économie du pays.

la Nationale Public Radio explique ainsi que les familles ayant un fils et qui vivent dans une région où les femmes sont plus rares devront ainsi travailler davantage pour pouvoir offrir à la future mariée une dot digne de ce nom. Un comportement qui contribuerait à hauteur de 2 % du PIB de la Chine et qui serait responsable à 25 % de la croissance économique du pays.

Un renversement des hiérarchies traditionnelles ?

Mais les femmes sont-elles pour autant plus riches que les hommes ? Pas si sûr. Lorsque les parents achètent un logement pour leur fils, c’est généralement en son nom qu’il est enregistré. Et quand ce n’est pas le cas, la femme doit bien souvent transférer toutes ses économies sur le compte de son époux afin d’acquérir la maison matrimoniale.

De quoi faire espérer à bien des couple chinois de mettre un monde une fille plutôt qu’un garçon…

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