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Ils ont l’air d’avoir à peine cinq ans, et s’entraînent déjà à tirer avec des pistolets et des armes automatiques. Ces nouveaux djihadistes en herbe sont de plus en plus utilisés par les groupes terroristes pour mener leur propagande, du Mali à la Syrie et jusqu’au Turkestan oriental, cette province autonome à l’est de la Chine et à majorité musulmane.
Dans une vidéo mise en ligne fin avril sur la Toile et reprise depuis sur plusieurs sites internet, on aperçoit des dizaines de très jeunes garçons – âgés de cinq à dix ans environ –, tirant à la kalachnikov dans des zones de combat aux confins du Pakistan.
Moyens de propagande
Le groupe islamique à l’origine de ces camps d’entraînement, le Mouvement islamique du Turkestan oriental (MITO), utilise les enfants comme moyens de propagande. La vidéo use en effet de tous les codes de la propagande islamiste : mise en scène des enfants-soldats, chants, tenues traditionnelles musulmanes, drapeaux djihadistes noirs et blancs et « allah akbar » (« dieu est le plus grand ») scandé par les enfants.
C’est au sein de « madrasa » – écoles coraniques – que les enfants sont embrigadés. Les islamistes leur apprennent à fabriquer des bombes et à utiliser des armes automatiques. Selon le site Al Arabiya, les enfants seraient des orphelins dont les pères ont été tués par les forces de coalition en Afghanistan, ou des Ouïghours ayant fui la Chine et qui se sont installés au Pakistan ou au Kazakhstan pour rejoindre le MITO.
Le MITO aurait tué plus de 150 personnes depuis sa création
Depuis sa création à la fin des années 1990 par Hasan Mahsum, le Mouvement islamique du Turkestan oriental, qui a pour objectif de libérer la région actuellement sous contrôle de la Chine et plus connue sous le nom de Xinjiang, aurait tué plus de 150 personnes au cours d’attaques terroristes, perpétrées au Pakistan et en Afghanistan.