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Fête du PSG au Trocadero: la droite veut la tête de Manuel Valls

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Au lendemain des dramatiques incidents survenus durant les cérémonies organisées en l’honneur de la victoire du Paris Saint-Germain au championnat de France de football, la polémique enfle pour accuser le ministre de l’Intérieur d’avoir sous-estimé les risques d’une telle manifestation en plein cœur de Paris.

La police affirme avoir été débordée

Les habitants du Trocadéro se sont réveillés dans un quartier ravagé, mardi 14 mai. Des bris de verre jonchent les rues, les vitrines des magasins ont été cassées, pillées, les voitures n’ont pas été épargnées.

Bilan de cette soirée, une trentaine de blessés, dont trois membres des forces de l’ordre et 21 interpellations. Pour beaucoup de membres de l’opposition, il est temps pour Manuel Valls d’admettre l’échec de ses services dans la gestion de cet évènement. Certain appellent même à sa démission.

Pour les syndicats de police Alliance et Synergie, la fête du PSG a été sous-estimée par les autorités. « Nous avons été débordés » alors que « nous savions tous ce qui aurait pu se passer », a ainsi déclaré Fabien Vanhemerlyck, secrétaire national d’Alliance.

Même son de cloche pour Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie qui affirme qu’il y a eu « sous-estimation du risque » et de « la dangerosité » de certains membres des supporters qui s’étaient déjà fait remarqué « dimanche sur les Champs Elysées ».

Explications du gouvernement et sanctions contre Manuel Valls

Ils sont alors nombreux à demander, au lendemain matin des évènements, une réaction du gouvernement et notamment de François Hollande.

François Fillon, ancien Premier ministre, a utilisé son compte Twitter pour qualifier ces évènements de « fiasco » et a demandé à François Hollande une réaction afin de « sanctionner les responsables ».

C’est le ministère de l’Intérieur qui est alors en première ligne et certains ont d’ores et déjà appelé Manuel Valls à la démission.

Claude Goasguen, député maire du 16ème arrondissement, interrogé au micro d’Europe 1, s’est emporté contre le ministre. « Le rôle d’un ministre de l’Intérieur, c’est de prévoir. Il ne fallait pas être sorcier pour savoir que les choses allaient dégénérer », a-t-il déclaré, ajoutant : « Si Monsieur Valls ne se sent pas d’assurer la sécurité de ce pays, et bien qu’il fasse autre chose ! »

« Deux poids, deux mesures »

Certains membres de l’opposition ont immédiatement fait un rapprochement entre la gestion de la fête du PSG et celle des manifestations anti-mariage gay. Pour Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l’UMP, les actions du gouvernement témoignent d’une « inadmissible confusion au cœur de la capitale ». « Manuel Valls montre ainsi progressivement son vrai visage : celui d’un ministre partisan, sévère avec les familles lorsqu’elles sont de droite, inerte avec les délinquants protégés par la culture de l’excuse de gauche », a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’il y a, selon lui, « deux poids, deux mesures » en matière de maintien de l’ordre.

Même discours pour Bruno Beschizza, secrétaire national de l’UMP. Ce dernier a déclaré dans un communiqué : « Quand des familles et des enfants se réunissent pacifiquement pour manifester contre la loi Taubira, le gouvernement déploie toutes les forces de l’ordre et n’hésite pas à ordonner l’usage de la force publique et faire mettre systématiquement en garde à vue […] alors que ce soir, un désordre violent non canalisé et non réprimé envahit les rues de Paris. »

 

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