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La génération Y nous sauvera tous!

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« La génération Moi Moi Moi », c’est ainsi que titre la revue. Illustration : une adolescente allongée, smartphone à la main, et qui semble prendre une photo. Comme le symbole de ces jeunes, narcissiques avant tout, et qui passent leur temps à partager leur propre production sur Internet.

Feignants ? Narcissiques ?

Car c’est bien de cela dont parle le Time : la génération Y, c’est celle née entre 1980 et 2000, qui a presque toujours connu Internet et en a développé des usages consacrés à la promotion de soi auprès de ses proches comme des inconnus.

« Les enfants du millénaires sont des feignants, des narcissiques sans état d’âme qui vivent encore chez leurs parents », lit-on sur la couverture du Time. Et pour cause : les nouvelles technologies ont paradoxalement provoqué un élargissement sans précédent des relations sociales et un repli des jeunes sur eux-mêmes.

Génération liquide

Exit l’engagement civique et l’implication politique : les « jeunes d’aujourd’hui » sont insaisissables, et semblent ne s’intéresser à rien. La nouvelle génération serait plutôt celle de la recherche de la célébrité, de l’autopromotion et du comptage de ses fans sur les réseaux sociaux.

Dès lors, difficile de savoir si cette jeune fille sur la couverture du Time est bien en train de prendre une photo du monde qui l’entoure, ou tout simplement en train de se regarder dans l’écran-miroir de son iPhone.

L’insouciance les pieds sur terre

Oui, mais… L’hebdomadaire américain nous explique ensuite « pourquoi ils nous sauveront tous », et c’est aussi ce qui fait la force de cette génération du millénaire. Candide, insouciante comme le visage de cette jeune fille rousse aux yeux clairs, elle est aussi pragmatique, idéaliste, optimiste.

La génération Y n’essaye pas de renverser les hiérarchies, mais les ignore tout simplement, si bien qu’elle est à l’aise partout. Elle ne s’identifie à aucune institution, et recherche l’expérience nouvelle plutôt que la possession matérielle. Enfin, élevée dans la crise, elle est aussi financièrement responsable.

Believe in next generation

Alors, certes, le besoin d’approbation de sa communauté d’amis est peut-être la tare de cette génération. Mais elle est aussi l’une des plus fortes générations depuis celle du baby-boom et de Mai 68 : le monde devra donc s’en remettre à elle dans les prochaines décennies, pour le pire, mais surtout pour le meilleur…

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