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Le dernier clip d’Indochine mérite-t-il d’être censuré?

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Un clip qui ne passera certainement pas à la télévision. Dans la vidéo musicale de son dernier titre, le groupe pop-rock français Indochine a fait appel au réalisateur québécois Xavier Dolan, et le résultat fait parler de lui.

Violence explicite

College Boy raconte la maltraitance à l’école, et la pousse à son paroxysme : la vidéo progresse graduellement vers la violence. De l’insulte, on passe à l’humiliation, à l’agression physique, au meurtre.

Si les paroles chantées de la voix lancinante de Nicola Sirkis sont somme toute assez « sages », les images en choqueront plus d’un. Certes en noir et blanc, la violence de certaines scènes, notamment celle de la crucifixion de l’élève « héros » de ce clip, est explicitement montrée.

Dénoncer l’indifférence

Mais peut-être cette violence sanglante n’est-elle pas la plus gênante. Dans le clip de College Boy, élèves et professeurs ont les yeux bandés, et filment de sang-froid la mise à mort à l’aide de leur téléphones portables. Un aveuglement qui dérange, car il reflète sans doute une réalité : l’indifférence qui s’installe progressivement dans la société.

« Un clip éducatif »

Certes, on ne peut pas nier que le dernier clip d’Indochine est violent, choquant, voire malsain. Mais l’est-il inutilement ? C’est la question qui divise aujourd’hui les opinions.

« On constate juste que la violence est présente à l’école, s’est défendu Nicola Sirkis interviewé par le quotidien belge Le Soir. [Ce clip a] un caractère éducatif. Pour moi, c’est la même démarche que lorsque la sécurité routière réalise un clip choc pour sensibiliser aux accidents de la route. »

Plus violent que Booba ?

Alors reste à savoir si le plus important dans un titre musical est la chanson pour elle-même ou bien le clip qui l’accompagne. Les images sont bien sûr compréhensibles par tous, et leur exposition auprès des plus jeunes peut paraître abjecte.

Cependant, peut-on affirmer que College Boy est plus « violent » que certaines paroles de rappeurs, Booba et autres La Fouine, qui n’hésitent pas à employer des mots crus et brutaux pouvant choquer tout autant qu’une scène de crucifixion en noir et blanc ?

Le CSA ayant bloqué la mise en ligne intégrale du clip, voici un aperçu de certaines scènes qui ont généré la polémique.

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