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Le pétrole américain, bientôt «number one» sur le marché mondial

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En novembre 2012 déjà, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoyait que le pétrole américain serait numéro un sur le marché mondial entre 2017 et 2020. Une prévision confirmée mardi 14 mai dans un nouveau rapport.

L’offre « made in USA »

« Le boom de l’offre, créé par une augmentation de la production pétrolière nord-américaine, aura autant d’effets transformateurs sur le marché mondial au cours des cinq prochaines années que l’augmentation de la demande chinoise au cours des quinze dernières années », peut-on lire sur le site de l’AIE.

Selon le rapport, les effets de la croissance continue de l’offre nord-américaine – qui s’appuie sur l’extraction de pétrole de schiste américain et de sables bitumineux canadiens – auront des répercussions importantes sur l’ensemble du marché mondial. « L’Amérique du Nord a déclenché une onde de choc concernant l’offre de pétrole qui se répercute à travers le monde », a déclaré la directrice de l’AIE, Maria van der Hoeven.

« La bonne nouvelle, c’est que cela contribue à soulager un marché relativement restreint pendant plusieurs années. Les nouvelles technologies qui ont permis une « ruée vers l’or » dans des endroits comme le Dakota du Nord peuvent et doivent être appliquées ailleurs, pouvant conduire à une réévaluation générale des réserves. Mais comme les compagnies repensent leurs stratégies, et que les économies émergentes deviennent les acteurs principaux dans les secteurs du raffinage et de la demande, tout le monde ne sera pas gagnant », a-t-elle cependant prévenu.

Le pétrole américain change la donne

Malgré les risques géopolitiques qui risquent d’éclore avec ce renversement de la tendance, un équilibre offre/demande devrait être maintenu pendant les cinq prochaines années. Le rapport prévoit une croissance du pétrole américain de 3,9 millions de barils par jour jusqu’en 2018, soit près des deux tiers de la croissance prévisionnelle des pays non-membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Si les États-Unis, qui sont actuellement deuxième consommateur mondial d’énergie (après la Chine) parviennent à l’autosuffisance en arrêtant d’importer du pétrole du Moyen-Orient, cela pourrait avoir des conséquences géopolitiques importantes, puisque le pays pourrait se désengager des pays producteurs.

Enfin, pour les cinq ans à venir, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ainsi que l’Arabie Saoudite devrait peser moins lourd dans la consommation de pétrole, et des pays en développement, notamment en Afrique, devraient prendre le relais.

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