Site icon La Revue Internationale

Le Printemps arabe: théorie du complot ou élan populaire?

tahrir-square-egypt.jpgtahrir-square-egypt.jpg

[image:1,l]

>> lire la première partie de l’article

>> lire la deuxième partie de l’article

3. Matière à théoriser

Alors que les événements s’enchaînaient, un troisième groupe trouve dans les nouvelles révolutions arabes (ou le Printemps arabe), un matériel scientifique riche, intéressant à étudier. Cela peut être une bonne occasion d’examiner les vieilles théories, et une plateforme essentielle pour initier de nouvelles théories de la politique internationale.

Réexamen des théories

D’une part, certains ont relié les aspects et événements du Printemps arabe à l’école du réalisme, que ce soit par l’interprétation de l’état de chaos, des alliances et de l’usage de la force. D’autres expliquent le Printemps arabe à partir d’une approche néo-libérale, pour expliquer le rôle du soft power de certains pays régionaux et des superpuissances, le rôle de la diplomatie qui a influencé le cours des événements et, enfin, l’interdépendance entre les pays du Printemps arabe.

Une autre approche tente de valider la théorie des révolutions et de ses composantes par la trajectoire des révoltes arabes. Last but not least, d’autres chercheurs voient l’harmonie entre la théorie et les événements comme l’approche la plus appropriée pour expliquer le rôle et l’influence des puissances régionales et mondiales au cours de ces événements.

Nouvelles théories de la politique internationale

D’autre part, d’autres approches sont apparues, certains essayant d’interpréter le Printemps arabe à la lumière de nouvelles théories. Par exemple, des chercheurs comme Larry Diamond et Ali Sarihan voient dans les révoltes arabes la « quatrième vague de démocratisation », en référence au concept développé par Samuel Huntington, même si celui-ci estimait que la troisième vague était toujours en cours. D’autres chercheurs considèrent que les révoltes arabes actuelles sont la troisième étape – ou vague – des révolutions arabes modernes.

« L’incertitude a commencé à hanter l’espoir »

Enfin, on peut dire que le printemps arabe représentait une lueur d’espoir pour les Arabes, mais malheureusement, la longévité et l’échec à certains moments, l’escalade de la violence et du sang, mêlés aux répercussions défavorables imprégnées du sentiment de frustration, ont conduit à une perte de zèle, à une remise en cause des intentions, des motivations, et même de objectifs de ces révoltes.

Le doute s’est insinué et l’incertitude a commencé à hanter l’espoir, surtout avec la ruée étrangère explicite et manifeste dans la région après les bouleversements en cours.

Néanmoins, il serait naïf et superficiel de douter des motivations de ceux qui ont initié ces révoltes, et la responsabilité restante pèsera sur les nouveaux dirigeants et les régimes qui ont recueilli les fruits de ce printemps pour s’en sortir et servir leur peuple, tout en conservant une bonne relation avec les autres et déloger les dichotomies qui ont empoisonné le Moyen-Orient depuis des siècles.

Quitter la version mobile