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Les banques, elles aussi cibles de la justice

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Les affaires dans lesquelles des clients se rebiffent contre leurs banques devant un tribunal se font de plus en plus nombreuses, et la méfiance envers les banques privées grandit de jour en jour. Si ces craintes se vérifient parfois, il est à préciser que toutes les banques privées ne sont pas les mêmes et que les banques standards sont loin d’être innocentes.

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La conjoncture économique actuelle a provoqué une recrudescence de la méfiance de la population envers les banques, des fois à raison, mais bien souvent à tort. Les cibles de toutes les critiques sont les banques privées, souvent diabolisées et accusées de toutes les manigances.

Les affaires comme celle de Cahuzac ont fini par ancrer cette image négative des banques privées dans la tête des Français et la récente condamnation de la banque privée anglaise JPMorgan n’arrange en rien la situation. Condamnée à 3,5 millions d’euros d’amende, cette banque aurait donné de mauvais conseils d’investissements à ses clients car elle ne connaissait pas suffisamment leurs profils et ceci les aurait menés à subir des pertes conséquentes.

Le problème est que la population ne retient que le négatif, évident, de ce genre d’affaire sans voir que ce qui importe vraiment dans ce type de cas, c’est de constater que c’est une exception et que les pouvoirs mis en place pour surveiller les banques comme l’Autorité de conduite financière (FCA) semblent efficaces.

« Les clients des gestionnaires de patrimoine devraient être en droit d’attendre que ces sociétés conservent des données complètes et à jour les concernant afin de pouvoir leur donner de bon conseils » explique un responsable de la FCA, Tracey McDermott. Ces conditions sont remplies par la plupart des banques privées comme Martin Maurel, Colet Dupont ou encore la banque Saint Olive, qui se félicitent toutes de bénéficier d’experts financiers qui entretiennent des relations particulières avec chacun de leurs clients.

Il est donc important de ne pas généraliser et de juger chaque banque au cas par cas et cela vaut également pour les banques dites « standards », qui elles-aussi souffrent de certains scandales, étrangement moins médiatisés que ceux concernant les banques privées.

En 2008 par exemple, le Crédit Agricole du Languedoc a été condamné par un juge pour avoir participé à des échanges d’argents frauduleux et incité des sociétés à placer leur argent dans un projet qui n’a jamais abouti. Le Crédit Agricole avait alors signé un partenariat avec W Investissements afin de lancer une opération immobilière nommée « Domaine du Palais », opération qui s’est révélée être une escroquerie et qui a menée au licenciement d’un responsable du Crédit Agricole, apparemment corrompu. Depuis, la banque assure ne plus avoir à faire avec W Investissements, mais cette affaire fait tout de même réfléchir.

Deux ans plus tôt, en 2006, c’est la Société Générale qui a fait parler d’elle après avoir été condamnée à verser 100 000 euros à un de ses clients. L’homme en question était client de la banque depuis peu et a perdu 4 millions d’euros à cause de mauvais placements. Bien que ces placements n’aient pas été décidés par la banque, mais par le client, le tribunal a décidé qu’il était du devoir de la banque de s’assurer de l’expérience de son client et que de ce fait, elle était responsable de ses pertes.

Cette condamnation, bien que symbolique, montre que les banques ne sont pas à l’abri des condamnations. Que ce soit des particuliers, des sociétés, ou des organismes créés à cet effet, elles sont surveillées par tous et chaque erreur peut leur coûter cher. Les banques privées ne sont pas plus dangereuses que les autres et n’ont aucun intérêt à donner de mauvais conseils. Les exceptions sont souvent faites pour confirmer la règle.

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